Selon le Forum économique mondial de Davos la désinformation et la mésinformation compteraient parmi les « plus grands risques de l’humanité ». Une inquiétude qui a aussi été évoqué par le président français Emmanuel Macron lors d’une longue conférence de presse tenue à l’Élysée le 16 janvier 2024.
Les inquiétudes du rapport sur les risques mondiaux
Alors que le Forum économique mondial de Davos s’est lancé en Suisse depuis le 15 janvier, la dix-huitième édition du Global Risks Report (soit le rapport sur les risques mondiaux) avait tenu à alerter quelques jours avant l’évènement le haut risque que représenteraient la « mésinformation et désinformation » dans le monde.
Placé au seizième rang des dangers les plus sévères sur le court terme, derrière les crises sur le coût de la vie (rang n°1) ou l’expansion involontaire des migrations (rang n°10), ce danger se place au onzième rang sur le long terme. « La mésinformation et la désinformation sont tant des accélérateurs potentiels de l’érosion de la cohésion sociale que l’une de ses conséquences. »
Le rapport a ainsi indiqué qu’il s’agissait d’un instrument politique utilisé par des « agents pour propager les croyances extrémistes » et que « les troubles qui en résulteraient pourraient aller des manifestations violentes et des crimes haineux à des affrontements civils et au terrorisme ».
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Un rapport co-produit par un assureur suisse et un cabinet américain
C’est dans ce contexte que le Forum économique a estimé que la désinformation comptait parmi les plus grands risques pour l’humanité. La Directrice générale du Forum économique, Saadia Zahidi, a d’ailleurs précisé qu’il s’agissait pour l’Inde du « risque n°1 », notamment à l’approche d’élections.
Ce rapport sur les risques mondiaux dispose donc d’une certaine influence sur le Forum. Produit en partenariat avec le cabinet Marsh McLennan et l’assureur suisse Zurich Insurance, il a été exécuté par deux acteurs privés alertant leurs clients dans des domaines sur lesquels ils pourront apporter une réponse. Ces deux instances ont quoiqu’il en soit interrogé, dès septembre 2023, 1 400 experts mondiaux des risques, décideurs politiques et dirigeants d’entreprises pour formuler leur rapport.
Un programme liberticide ?
Soulignant que ce celui-ci constituait « une projection [aux] perspectives […] très sombres », la directrice générale du forum économique a indiqué qu’il « s’agi[ssai]t en aucun cas d’une prédiction définitive de l’avenir [qui] est en grande partie entre nos mains [et celles] des décideurs ». Selon elle, « les dirigeants du monde doivent s’unir pour faire face aux crises à court terme et jeter les bases d’un avenir plus résilient, durable et inclusif ». Tout un programme… qui s’annonce liberticide.
Voir aussi : Une base de données sur les réseaux Soros