[Première diffusion le 16 mai 2016] Rediffusions estivales 2016
Longuement interrogée par puremedias.com, la présidente de France Télévisions s’est défendue de toute idéologie et de tout parti pris politique.
Pour Delphine Ernotte, le fait d’avoir été accusée d’être nommée par l’Élysée est « une pure calomnie ». « Je n’avais jamais rencontré le président, je l’ai vu après ma nomination. D’ailleurs on en a plaisanté, il m’a dit “il paraît que je vous ai nommé mais on ne se connaît pas”. Mais c’est classique… », explique-t-elle.
Lorsqu’on lui demande si elle est « proche de la gauche », elle répond par la négative. « Je ne suis pas une femme politique. Je suis arrivée ici car je suis une femme d’entreprise », se défend-t-elle. Et de poursuivre : « Je ne suis pas là pour porter une idéologie, je trouve ça malsain. Ma compétence n’est pas d’être de droite ou de gauche. Elle est d’être une femme d’entreprise, et je le revendique. Cela semble bizarre à tout le monde mais je n’ai jamais fait de politique. »
Confiant avoir des « sujets d’étonnement » en découvrant « ce microcosme médiatique », elle estime qu’on lui « colle beaucoup d’étiquettes complètement fausses ». Et ce sans aucune raison ? Pas si sûr…
En effet, Ernotte oublie-t-elle, entre autres, qu’en septembre 2015 sur Europe 1, elle expliquait sans sourciller : « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change. » Et celle-ci de continuer en appelant à ce qu’il y ait plus de « femmes », plus de « jeunes » et plus de « toutes les origines » sur les écrans.
Ainsi sous des couverts de politiquement correct, on voudrait donc nous faire croire que le progrès n’est pas du progressisme et qu’il n’est, de ce fait, pas une idéologie. Et pire : que le racisme inversé n’est pas du racisme…