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Demie-victoire pour Assange : la justice anglaise ne procèdera pas à son extradition

5 janvier 2021

Temps de lecture : 3 minutes
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Demie-victoire pour Assange : la justice anglaise ne procèdera pas à son extradition

Temps de lecture : 3 minutes

Nous avons longuement relaté les épisodes du procès de Julian Assange. Vous en trouverez les conclusions partielles et des résumés des audiences dans notre article du 1er décembre 2019. Dans un premier temps Assange ne sera pas extradé vers les États-Unis, une demie victoire pour le journaliste et ses avocats.

Wikileaks, une affaire qui remonte à 2010

Dans son por­trait, vous lirez les prin­ci­paux atten­dus de l’affaire ; Assange était accusé d’avoir mis en dan­ger des mem­bres des ser­vices secrets améri­cains en pub­liant des doc­u­ments con­fi­den­tiels clas­si­fiés dans le cadre de l’affaire Wik­ileaks. Il était aus­si accusé de piratage infor­ma­tique et les autorités améri­caines récla­maient son extra­di­tion. Il risquait alors 175 ans de prison dans un étab­lisse­ment de haute sécu­rité. Une mort lente avec mise au secret.

Son état de santé en cause

De nom­breux experts ont souligné la dépres­sion pro­fonde dont souf­fre Assange après l’acharnement dont il a été vic­time des autorités améri­caines et bri­tan­niques. Sept ans (sept ans !) enfer­mé dans une cham­bre exigüe à l’ambassade d’Équateur à Lon­dres, plus de 18 mois dans une prison spé­ciale anglaise.

Les risques de sui­cide ont été retenus par la juge Vanes­sa Baraitser dans son exposé. Les con­di­tions extrême­ment dures – sans con­tact avec ses proches et à l’isolement – d’une pos­si­ble déten­tion aux États-Unis ont été jugées incom­pat­i­bles avec l’extradition.

Mais une demie victoire seulement

Sur le fond, la juge a écarté tous les argu­ments de la défense en faveur de la lib­erté d’expression et de la lib­erté de la presse ; elle a estimé qu’Assange était allé au-delà de son devoir de jour­nal­iste et que ses droits – si son état de san­té le per­me­t­tait – seraient respec­tés en cas de juge­ment aux États-Unis. Si les avo­cats d’Assange se sont déclarés « très sat­is­faits », leur souhait de voir les autorités améri­caines renon­cer aux pour­suites a très peu de chances d’aboutir. L’accusation a déjà déclaré vouloir faire appel et si cer­tains espèrent une amnistie de Joe Biden, les déc­la­ra­tions de ce dernier en 2010 qual­i­fi­ant Assange de « ter­ror­iste » n’incitent pas à l’optimisme.

On pour­rait imag­in­er que si l’état de san­té d’Assange s’améliore, la jus­tice anglaise puisse accorder l’extradition dans un deux­ième temp. Entretemps, les avo­cats d’Assange ont demandé une libéra­tion sous cau­tion de leur client. Par ailleurs, on ne peut tout à fait exclure qu’Assange meure un jour dans sa prison anglaise ou au cen­tre de san­té rat­taché à sa prison

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