Alors que l’Assemblée nationale débattait vendredi dernier de la reconnaissance de l’État palestinien, environ 250 personnes réunies par plusieurs organisations juives et sionistes ont manifesté leur mécontentement devant le palais Bourbon.
Répondant à l’appel, entre autres, de France-Israël et du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, ces dernières ont dénoncé une reconnaissance d’un État « terroriste » et ont manifesté une hostilité toute particulière envers le PS mais aussi contre les journalistes.
Selon Libération, un photographe de l’AFP, Kenzo Tribouillard, a été pris à partie vers 13h15 par un homme, crâne rasé et lunettes de soleil, qui exigeait avec insistance de voir sa carte de presse – alors que celui-ci n’était pas policier et ne souhaitait pas justifier de sa propre identité. Réticent, le photographe a alors été viré manu militari de la manifestation « avec le renfort de quelques jeunes gantés, en kippas, et très vindicatifs ».
Quelques minutes plus tard, ses collègues du service vidéo subissaient le même sort. Quant aux autres médias, ils devaient se soumettre à un « filtrage », comme Libération, et devaient répondre de leur éventuel soutien au Hamas.
Plus tard, sur son compte Twitter, la Ligue de défense juive (LDJ), milice sioniste radicale, se vantera d’avoir « sorti » les journalistes AFP de la manifestation « suite au traitement honteux de l’attentat de la synagogue de Jérusalem ».
Kenzo Tribouillard, photographe de l’AFP, se fait éjecter de la manif pro-israélienne par des militants sous l’œil indifférent de la police
— Willy Le Devin (@Will_ld) 28 Novembre 2014