Dans Libération, une quarantaine de journalistes ont signé une tribune pour dénoncer le « sexisme » de certains élus à l’encontre des femmes journalistes.
Selon les signataires, « aux “Quatre-Colonnes”, la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par un sonore : “Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client.” Ou un autre qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. »
Autre anecdote, « au Sénat, c’est un parlementaire qui déplore que nous portions un col roulé et pas un décolleté ». Et les journalistes de citer d’autres exemples de remarques en tout genre, allant parfois jusqu’aux « avances ».
Mais le problème de cette tribune, c’est justement qu’elle mêle des réels cas de harcèlement à de simples épisodes de drague on ne peut plus classique, comme lorsqu’un ministre lance, en plaisantant, après avoir évoqué un certain candidat pensant à la présidentielle en se rasant le matin : « Et vous, vous rêver de moi la nuit ? » Ou lorsqu’un membre du gouvernement prête attention à la robe d’une journaliste. C’en est déjà trop pour ces féministes, si prompt à voir en chaque chose une preuve irréfutable de l’oppressante domination masculine.
« Ni naïves ni caricaturales, nous savons que notre métier implique de construire une proximité et un lien de confiance avec nos sources. Mais force est de constater que nous ne le faisons pas tout à fait comme nos camarades masculins, intégrant les contraintes du sexisme ambiant », notent les signataires.
Et celles-ci de conclure en dévoilant leur véritable objectif : « Tant que la politique sera très majoritairement aux mains d’hommes hétérosexuels plutôt sexagénaires, rien ne changera. »
Les mâles sont partout. Dans leur méchanceté charnelle, ils ont le culot de regarder les femmes, de les complimenter, parfois même de les draguer ! Il convient donc de les éliminer… au nom de l’égalité, évidemment.