À Nice jeudi dernier, la venue de Jean-Marie Le Pen a provoqué une véritable cohue de journalistes sur place.
En plein conflit avec sa présidente de fille suite à ses propos jugés polémiques, Le Pen se rendait à Nice pour assister à la conférence de presse de Marie-Christine Arnautu, conseillère municipale Front national de la ville. Dès sa sortie de voiture, une masse de journalistes s’est jetée sur lui pour recueillir ses réactions.
Débordé, le service d’ordre du FN a alors dû contenir la foule. Suite à cet épisode, la reporter d’Europe 1 Brigitte Renaldi s’est dite « jetée à terre » par les gros bras du FN et « légèrement blessée ». Celle-ci a déposé plainte dès le lendemain, s’est dite « très choquée » et a indiqué avoir reçu 5 jours d’interruption de temps de travail (ITT) suite à une « énorme contracture qui va des cervicales jusqu’en bas ».
À l’AFP, Mme Renaldi confiait qu’elle n’aurait pas porté plainte « si la violence n’avait pas atteint ce degré ». Elle assurait également avoir fait une « crise de tachycardie » après la bousculade.
Dans un article, Europe 1 parle ainsi de « journaliste molestée par le FN ». François Coulon, correspondant Europe 1 dans l’Ouest a apporté, sur Twitter, son « soutien » à sa collègue « scandaleusement molestée hier en marge d’un déplacement de Jean-Marie Le Pen ! » Jean-Pierre Elkabbach, patron de l’antenne, a également dénoncé « la violence dont a été victime notre amie Brigitte Renaldi, honneur du journalisme qu’elle a toujours si bien défendu. »
Soutien à Brigitte Rénaldi correspondante d’Europe 1 à Nice scandaleusement molestée hier en marge d’un déplacement de Jean-Marie Le Pen !
— Coulon François E1 (@Europe1_Ouest) 13 Juin 2014
De son côté, le FN a publié un communiqué de presse pour opposer « une dénégation formelle aux accusations d’une journaliste d’Europe 1 selon laquelle elle aurait été molestée par le service d’ordre du Front National. Il y avait devant l’hôtel une dizaine de caméras, des photographes, des journalistes, et conséquemment une grande bousculade ».
Sur une vidéo publiée quelques jours plus tard, on constate en effet la cohue de journalistes puis la bousculade. En revanche, la journaliste prétendument « molestée » apparaît très clairement après la confusion et paraît tout à fait bien portante ! Celle-ci vitupère auprès du service d’ordre puis rejoint normalement ses confrères, sans signe apparent de douleur ou de blessure.
De quoi remettre en cause ses déclarations ?