Canal+ est plus que jamais dans le rouge. À l’heure où Vincent Bolloré ne s’est pas montré opposé à une éventuelle fermeture de la chaîne, celle-ci enregistre des pertes d’abonnés considérables.
D’après un document confidentiel dévoilé par le site internet Les Jours, la chaîne cryptée aurait perdu plus de 200 000 abonnés au premier trimestre 2016, soit 381 000 désabonnements pour 185 000 abonnements. En février dernier, le groupe avait simplement reconnu une baisse tout en la justifiant par la mauvaise gestion de la direction précédente. Mais la crise est bien plus grave.
D’année en année, Canal est en chute libre et sa ligne éditoriale, dont l’apparence subversive ne trompe plus personne, semble rattrapée par le réel. Pour ne rien arranger, la chaîne est, depuis la remise en main par Vincent Bolloré, tiraillée entre la volonté de réforme de l’homme d’affaires breton et les résistances internes. Pas de quoi véhiculer une image de stabilité, à l’heure où, comme le soulignait Arrêt sur images en février dernier, « des études internes au groupe assurent qu’un tiers des recrutements d’abonnés est lié à la bonne image de la chaîne ».
Lors de la dernière Assemblée générale de Vivendi, Vincent Bolloré a par ailleurs sonné l’alerte sur la situation d’endettement dramatique de Canal, n’hésitant pas à faire comprendre que la chaîne était le boulet de son groupe et que sa disparition ne lui tirerait aucune larme.
La fin d’une ère ?
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