Alors qu’ils réalisaient un documentaire pour France 3 sur l’économie du Maroc, deux journalistes ont été arrêtés par la police marocaine dans la soirée du dimanche 15 février, à Rabat.
Jean-Louis Perez et Pierre Chautard, qui appartiennent à l’agence Premières Lignes, étaient dans les locaux de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) lorsque des policiers, « une cinquantaine », sont intervenus brutalement. Après avoir jeté à terre une femme qui détenait les clés du local, les forces de l’ordre ont arrêté les deux journalistes et ont confisqué leur matériel.
Dans la matinée, des membres des services de sécurité s’étaient déjà rendus au siège de l’association pour demander de « leur livrer deux journalistes français ». Devant le refus d’Ahmad El-Haij, les policiers ont employé la manière forte.
Selon Paul Moreira, directeur de Premières Lignes, les journalistes avaient demandé depuis plusieurs semaines une autorisation à Rabat sans avoir de réponse, ce qui leur avait fait croire qu’ils pouvaient travailler dans la légalité.
Ils vont désormais être expulsés vers la France. Apaisement récent des relations entre les deux pays oblige, Paris ne compte pas protester, a indiqué le porte-parole du quai d’Orsay.
#Maroc la police a fouillé les ordis des journalistes. Ils livrent les noms des opposants. http://t.co/aTmEAXpKte
Tjs ok Albert Londres ?..
— Paul Moreira (@PaulMoreiraPLTV) 19 Février 2015
#Maroc Merci aux entreprises de flicage électronique françaises, comme Amesys, d’avoir fourni Maroc, Syrie, Libye… http://t.co/0irxKD1oID
— Paul Moreira (@PaulMoreiraPLTV) 19 Février 2015
@merci7500 Rendez nous notre matériel, nous avons pour des dizaines de milliers d’euros de pertes.
— Paul Moreira (@PaulMoreiraPLTV) 19 Février 2015