Ce fut annoncé aux salariés par Arnaud Lagardère lui-même tout début juillet 2019, pour confirmer ce que chacun subodorait : Laurent Guimier quitte le groupe dont il était le vice-président depuis seulement un an.
Un air de déjà vu
Pratiquement il y a un an, le prédécesseur de Guimier, Frédéric Schlesinger lui aussi vice-président, prenait la porte après un an de prise de fonction. Les salariés doivent avoir une impression d’éternel retour. Car il y a un an aussi Nikos Aliagas reprenait les rênes de la matinale qu’il va abandonner pour se consacrer à ses activités télévisuelles et à la photo.
« 13 mois extraordinairement intenses »
aujourd’hui, je dis au revoir et merci aux équipes d’@Europe1, @RFMFrance, @VirginRadiofr, ainsi qu’à vous les auditeurs que j’aime tant. Ensemble, nous avons vécu 13 mois extraordinairement intenses. A très bientôt, et #vivelaradio !
— Laurent Guimier (@laurentguimier) July 2, 2019
Ainsi est qualifié l’intérim d’un an de Laurent Guimier – en arrêt maladie depuis fin avril suite à une chute – par l’intéressé sur son compte Twitter : « Aujourd’hui, je dis au revoir et merci aux équipes d’Europe 1, RFM et Virgin Radio. Ensemble, nous avons vécu 13 mois extraordinairement intenses. À très bientôt et vive la radio ! ». 13 mois étaient trop courts pour redresser une audience en déclin rapide. La nouvelle intérimaire depuis mai est Constance Benqué, responsable du pôle news de Lagardère et probablement future promue à la vice-présidence de la radio.
La garde rapprochée de Laurent Guimier le suit dans son départ : Guy Birenbaum et Étienne Guffroy s’éclipsent.
Recours aux ressources maison
Afin de réaliser des économies et pour revenir à son ADN, la station n’engagera pas de remplaçants extérieurs, Matthieu Belliard (ex RMC) succède à Aliagas et devient le quatrième matinalier en quatre ans. Le rôle des chroniqueurs semble amoindri, si Sonia Mabrouk ou Christophe Hondelatte sont confirmés, Audrey Crespo-Mara et Jean-Michel Aphatie perdraient leur chroniques politiques. Le sort de Patrick Cohen, toujours présent dans les matinées de samedi et dimanche, semble incertain.
Si Arnaud Lagardère parle de « positionnement clair », les salariés – qui avaient voté une motion de défiance quelques semaines plus tôt – semblent résignés et tendent le dos dans l’attente des résultats des audiences avril/juin 2019 qui seront officielles mi-juillet.