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Disparition probable du quotidien La Marseillaise : un cas d’école ?

21 mars 2018

Temps de lecture : 12 minutes
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Disparition probable du quotidien La Marseillaise : un cas d’école ?

Temps de lecture : 12 minutes

Les difficultés de la presse communiste deviennent un marronnier. L’Humanité ne vit que sous perfusion. Le quotidien La Marseillaise va de redressement judiciaire en redressement judiciaire et pourrait (?) un jour tomber dans l’escarcelle de Jean-Luc Mélenchon. Nous publions une analyse de fond sur ce dernier journal avec un ton un peu différent, plus personnel, celui d’un témoin qui a été aussi un acteur proche.

Un passé brillant

« Fondé le 9 décem­bre 1943, le jour­nal est né de la volon­té du Front nation­al — région sud (réseau de résis­tance com­mu­niste, à ne pas con­fon­dre avec l’actuel par­ti !), de se dot­er d’un organe de presse. Clan­des­tin, il paraî­tra d’abord men­su­elle­ment, puis en 1944, et au fur et à mesure de l’a­vance des armées alliées, chaque semaine, et enfin, quo­ti­di­en­nement dans les jours qui précè­dent la libéra­tion de Mar­seille » (Wikipedia).

Ce quo­ti­di­en mar­seil­lais qui a con­nu ses heures de gloire accom­pa­g­nant celles du PCF se meurt depuis de nom­breuses années, et en arrive à présent au bout du bout, si l’on en juge par ces chiffres de mars 2018, dont FR3 Provence s’est fait l’é­cho : 8 mil­lions de dettes — 2 mois de sur­sis avant liq­ui­da­tion — 40 licen­ciements immé­di­ats dont 16 jour­nal­istes. Or, déjà en novem­bre 2014, « La Mar­seil­laise a déposé le bilan au tri­bunal de com­merce de Mar­seille, dans le but de per­me­t­tre une procé­dure de mise en redresse­ment judi­ci­aire”. En novem­bre 2016, La Mar­seil­laise dépose encore le bilan « et dit espér­er un place­ment en redresse­ment judi­ci­aire ».

On peut donc con­sid­ér­er que, faute d’un lec­torat suff­isant, ce quo­ti­di­en bien con­nu des Mar­seil­lais (et pas plus mal fait que La Provence ‑orig­inelle­ment « social­iste » à la mode Def­ferre), dont le siège est un mag­nifique immeu­ble XVI­I­Ie siè­cle sur le très cen­tral Cours d’Esti­enne d’Orves, un espace jadis voué à l’arse­nal des galères, n’a plus guère d’avenir. Il a en tout cas un passé bril­lant comme nom­bre de quo­ti­di­ens d’opin­ion qui ont fait la fierté de la vie démoc­ra­tique en France par leurs querelles et débats de fond, à présent un loin­tain souvenir.

La Marseillaise enracinée dans la Résistance

Le lende­main de la Libéra­tion, le 24 août 1944, « paraît le pre­mier numéro légal de La Mar­seil­laise. Les rédac­teurs du jour­nal, tous mem­bres du FN CR, rédi­geront ce pre­mier numéro depuis les locaux du Petit Mar­seil­lais, jour­nal col­lab­o­ra­tionniste, sai­sis, (…) Par la suite, François Bil­loux, député com­mu­niste des Bouch­es-du-Rhône en sera son directeur poli­tique » (François Bil­loux, stal­in­ien pur jus, notons-le). Le jour­nal a donc longtemps été un organe de presse com­mu­niste. Ses jour­nal­istes étaient des « per­ma­nents » du PCF, et, à ce titre, touchaient de mai­gres salaires si l’on se réfère à la grille des salaires définie par la « con­ven­tion col­lec­tive des jour­nal­istes », ce qui était leur con­tri­bu­tion volon­taire au tra­vail mil­i­tant qui struc­turait alors l’ac­tion du Par­ti com­mu­niste français et lui per­me­t­tait d’en­tretenir plusieurs titres de presse en France (tous ont dis­paru). Il va de soi que la rigueur était essen­tielle­ment sup­port­ée par les sans grade, les chefs et autres cadres « de haut niveau » se réser­vant le droit de vivre sur ce qui appa­rais­sait alors comme un « grand pied » (voitures de fonc­tion, primes, avan­tages en nature en tout genre.) La sup­posée volon­té révo­lu­tion­naire s’ar­rê­tait apparem­ment aux salaires des mil­i­tants, ceux des dirigeants restant, aus­si loin que l’on se sou­vi­enne, un secret bien gardé ou en tout cas peu partagé.

Mais dans un con­texte aujour­d’hui large­ment oublié, le feu du com­bat poli­tique fai­sait pass­er bien des choses, et la fête annuelle du jour­nal à Gémenos (com­mune ver­doy­ante proche d’Aubagne) a longtemps drainé des foules con­sid­érables. Le quo­ti­di­en a été dis­tribué « dans les Bouch­es-du-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence, le Var, le Vau­cluse, le Gard et fait paraître une édi­tion héraultaise sous le titre “L’Hérault du jour” ». La Mar­seil­laise a pesé sur la vie poli­tique régionale. Dif­fi­cile aujour­d’hui de savoir si cette dif­fu­sion ambitieuse est tou­jours d’ac­tu­al­ité, du fait par exem­ple de la diminu­tion du nom­bre de jour­nal­istes, phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui.

Le siège du journal, un centre d’animation et de résistance politique

La vie de La Mar­seil­laise était scan­dée par l’ac­tu­al­ité poli­tique nationale et inter­na­tionale à l’om­bre de la Guerre froide et du grand frère sovié­tique. Depuis un bal­con du 1er étage, on y égrainait les résul­tats élec­toraux pour les scruti­ns d’im­por­tance devant une foule com­pacte. Cha­cun savait qu’en fonc­tion des scores dans tel bureau de vote, la ten­dance pré­dom­i­nante du scrutin, au moins à Mar­seille, pou­vait être prévue sans grand risque.

Le PCF et donc La Mar­seil­laise étaient opposés à la « guerre d’In­do­chine », ce qui a con­duit dans les années cinquante des para­chutistes et des légion­naires de pas­sage pour embar­que­ment sur le Pas­teur (paque­bot trans­for­mé en trans­port de troupes), à ten­ter de don­ner l’as­saut con­tre le jour­nal, lequel était pour l’oc­ca­sion devenu une forter­esse pro­tégée par des ouvri­ers et des dock­ers. La vio­lence de ces affron­te­ments en ville (il y eut mort d’hommes) scan­dalis­erait aujourd’hui.

On ne saurait évo­quer La Mar­seil­laise sans l’as­soci­er au tis­su indus­triel alors bien fourni de la cité phocéenne dont les quartiers Nord abri­taient une nom­breuse pop­u­la­tion ouvrière, qui majori­taire­ment lisait… La Mar­seil­laise. A cette époque, la prospérité et le tirage (impor­tant) de la presse com­mu­niste étaient les reflets de la puis­sance des idées et de l’in­flu­ence du PCF. L’ef­fon­drement ultérieur du par­ti entrainant celui de sa presse.

« Mitterandisme » et disparition de la presse d’opinion

Cette presse d’opin­ion était la règle. A Mar­seille se côtoy­aient sur le fameux Cours d’Esti­enne d’Orves La Mar­seil­laise et Le Mérid­ion­al, pro­priété du très droiti­er arma­teur Freyssinet (anti com­mu­niste com­pul­sif), dans les vastes locaux (partagés pour l’oc­ca­sion) de feu Le Petit Mar­seil­lais inter­dit à la Libéra­tion pour cause de col­lab­o­ra­tion, tan­dis qu’à deux pas, rue Fran­cis Davso, gîtaient Le Provençal et Le Soir de Gas­ton Def­ferre en lieu et place du Petit Provençal, égale­ment fer­mé à la Libéra­tion pour cause de collaboration.

Mais les temps changeaient. Les usines dis­parais­saient peu à peu, et avec elles les ouvri­ers et les électeurs com­mu­nistes. La Mar­seil­laise s’est adap­tée tant bien que mal à l’u­nion de la gauche (qui allait con­duire François Mit­ter­rand au pou­voir) tan­dis que Le Provençal, migrait vers le Canet en investis­sant un siège flam­bant neuf con­stru­it sur le site d’une hui­lerie dis­parue, site qui allait accueil­lir aus­si la rédac­tion du Mérid­ion­al, (racheté par Gas­ton Def­ferre en 1997) pour for­mer, avec le Provençal, La Provence, aujour­d’hui pro­priété de Bernard Tapie (fusion mal­heureuse en terme de diffusion).

Pour ce qui est de La Mar­seil­laise, « En 1997, sa ligne édi­to­ri­ale s’est ouverte à ” toutes les com­posantes du mou­ve­ment social”. Il reste un jour­nal indépen­dant des puis­sances finan­cières dans un paysage médi­a­tique en pleine recom­po­si­tion, où ses con­cur­rents sont au cœur de fusions et de rap­proche­ments de grands groupes de presse régionale (comme le Groupe Her­sant Média, longtemps pro­prié­taire de La Provence en région PACA ou le Groupe Sud-Ouest en Langue­doc-Rous­sil­lon avec le Midi libre). Il est assez clair que l’épisode Robert Hue à la tête du PCF n’a pas aidé à clar­i­fi­er une ligne poli­tique et idéologique sus­cep­ti­ble de séduire des citoyens de moins en moins ten­tés par « le com­mu­nisme ». Et « toutes les com­posantes du mou­ve­ment social », cela sig­nifi­ait très con­crète­ment quoi ? Le PS ne devait pas être loin ! On con­naît la suite du cur­sus de Robert Hue.

Une indépendance relative ?

Comme ce fut le cas générale­ment dans la presse écrite française, la régie pub­lic­i­taire de La Mar­seil­laise a pris une impor­tance crois­sante dans la vie du jour­nal, non sans un cer­tain brio, au gré des dif­fi­cultés finan­cières qui s’ac­cu­mu­laient. Et devant l’ef­fon­drement du PCF et des ventes, il a bien fal­lu trou­ver des ersatz pour main­tenir à flot le jour­nal, qui, dans l’e­sprit de ses dirigeants et des (mai­gres) troupes PC, représente encore de toute évi­dence un sym­bole vital si l’on en juge par cer­tains reportages de FR3 Provence en ce début 2018.

Le jour­nal a ain­si organ­isé annuelle­ment, chaque pre­mier week-end de juil­let, « le plus grand con­cours de pétanque du monde, le Mon­di­al la Mar­seil­laise à pétanque. Près de 12 000 joueurs y par­tic­i­paient chaque année ». « … Cette épreuve a été créée en 1962 sur une idée orig­i­nale du jour­nal La Mar­seil­laise et de Paul Ricard ». Aura-t-il lieu cette année ? Sur le site inter­net du quo­ti­di­en, on en annonce la tenue en 2018.

Des liens ont été tis­sés entre Inter Provence Pub­lic­ité (régie pub­lic­i­taire de La Mar­seil­laise) et Euro­sud (régie pub­lic­i­taire du Provençal) au moment de l’U­nion de la gauche, et nom­bre de jour­nal­istes de La Mar­seil­laise sont alors passés au Provençal pour leur plus grand prof­it salarial.

Mais, La Provence elle-même ne bril­lant plus guère, il faut ten­ter de savoir pourquoi ces gross­es machines à informer, ou à dés­in­former, autre­fois si puis­santes, s’é­ti­o­lent, en province comme à Paris, à une ou deux excep­tions près.

A travers l’exemple de La Marseillaise, tenter de comprendre un naufrage global

Les médias écrits, au moins nationaux, sont tenus à bout de bras par l’État et ses aides à la presse, fussent-ils la pro­priété d’oli­gar­ques richissimes. Mais leur dif­fu­sion baisse avec une régu­lar­ité impres­sion­nante. M. Charles Gave, célèbre et bril­lant édi­to­ri­al­iste libéral, attribue notam­ment cet échec à l’in­com­pé­tence des direc­tions con­cernées. Cette expli­ca­tion paraît courte.

La Mar­seil­laise a été un porte parole, une voix régionale pour le PCF, et a apparem­ment suivi le par­ti dans sa chute. Autrement dit, tant que le jour­nal représen­tait une idéolo­gie per­ti­nente pour beau­coup, il a trou­vé ses lecteurs, qui cher­chaient donc dans ses colonnes des argu­ments sus­cep­ti­bles de con­forter leur pro­pre idéolo­gie et d’il­lus­tr­er en con­séquence leur vision du monde. La Mar­seil­laise a sans doute été un instru­ment per­for­mant au ser­vice d’une idéolo­gie elle-même per­for­mante en ter­mes poli­tiques à l’époque con­cernée. Le Provençal, jour­nal de Gas­ton Def­ferre, était l’ex­pres­sion d’une ambi­tion régionale, puis nationale de type social démoc­rate, et prospérait sur la très forte per­son­nal­ité de son créa­teur, grand baron local dont Mar­seille subit encore l’om­bre portée ne serait-ce qu’à tra­vers M. Gaudin, qui a fait ses débuts en poli­tique avec M. Def­ferre, pré­cisé­ment avant l’u­nion de la gauche. Le Mérid­ion­al, voix d’une droite affir­mée (Algérie française com­prise), main­te­nait sa posi­tion. Sa dis­pari­tion dans le ven­tre mou de La Provence a fait per­dre au groupe de presse la par­tie de l’élec­torat qui ne se retrou­vait plus dans le cen­trisme social libéral qu’a dévelop­pé La Provence. On doit donc en déduire (Euré­ka!) que les lecteurs ne sont pas captifs.

Trois enseignements

Pre­mier enseigne­ment, si l’on prend en compte que nom­bre de dirigeants de La Mar­seil­laise avaient un passé mod­este, sou­vent ouvri­er, et que leur for­ma­tion intel­lectuelle était essen­tielle­ment le fait des « écoles de sec­tion » voire au mieux de l’ « école cen­trale » du PCF, que beau­coup étaient auto­di­dactes, on doit admet­tre que leurs résul­tats ne sont pas fon­da­men­tale­ment pires que ceux de leurs alter ego issus des grandes écoles de la République. Sans les aides publiques, où en seraient Le Monde, Libéra­tion et d’autres ? Ne par­lons pas évidem­ment de l’Hu­man­ité, jour­nal rescapé d’une épopée, qui un temps a fait vigoureuse­ment front à « la presse bour­geoise ». Sic tran­sit gloria.

Deux­ième enseigne­ment, plau­si­ble, les jour­naux sont lus quand ils véhicu­lent des idées claires et un regard en phase avec les inter­ro­ga­tions ou les craintes des citoyens. Or, ces deux con­di­tions exi­gent un niveau, une con­science, une pro­bité intel­lectuelle forts, la presse étant à la fois un pro­duit économique, on s’en rend bien compte, mais surtout intel­lectuel : ce qui se conçoit bien s’énonce claire­ment dit-on, et l’on pour­rait ajouter que ce qui se cache sournoise­ment, à savoir des pré­sup­posés idéologiques non avouables, ne peut pas débouch­er sur un dis­cours audi­ble et crédi­ble. On appelle cela l’ex­i­gence de la déon­tolo­gie. Présen­ter, expliciter, défendre des idées et une vision, cela seul de toute évi­dence intéresse sur le long terme les citoyens, par exem­ple quand le plu­ral­isme de l’in­for­ma­tion garan­tit la lib­erté de con­science. Nous sommes loin du compte. Les jour­nal­istes sont en effet un peu les « prêtres » du temps présent. Mal­heur à ceux qui vendent leur voix et leurs écrits, et qui le font avec superbe et cynisme. C’est apparem­ment le cas trop sou­vent en ces temps du « tout fric ».

Troisième con­stat lié au précé­dent : con­sid­ér­er un jour­nal comme un busi­ness, à savoir comme un out­il de for­matage des esprits, est une folie qui tue le busi­ness. Avec le recul, nul doute que dans le cadre médi­a­tique, seule une infor­ma­tion rigoureuse, fût-elle même par­tielle voire par­fois par­tiale, retient l’at­ten­tion. Une infor­ma­tion muselée ou biaisée cesse d’être une information.

Moralité ?

Un jour­nal qui perd mas­sive­ment ses lecteurs ne répond plus aux con­di­tions qui ont pro­duit son appari­tion. Il ne rend donc plus le « ser­vice pub­lic d’in­for­ma­tion » que l’on attendait de lui.

Par hypothèse, quel ser­vice La Mar­seil­laise pour­rait-il ren­dre aujour­d’hui aux citoyens ? Né dans une métro­pole indus­trielle, le voici qui meurt dans une cité appau­vrie et ter­tiarisée. Sor­ti du com­bat de la Résis­tance, il n’a pas su, comme tant d’autres titres, pren­dre en compte les change­ments de men­tal­ités nés des trente Glo­rieuses. Soumis (lui aus­si) à une tech­nocratie autiste, il a subi les évo­lu­tions poli­tiques économiques sociales et socié­tales sans pou­voir de manière autonome ten­ter de s’adapter. Était-ce par ailleurs possible ?

Ne lui jetons pas la pierre. France Soir n’a pas résisté, et ni le pre­mier Libéra­tion (celui de D’Asti­er de la Vigerie) ni le sec­ond (July pre­mière manière et la suite) en voie d’ex­tinc­tion assez remar­quable, ne peu­vent servir de con­tre exem­ple. Il faudrait vis­iter l’hôpi­tal et le cimetière des quo­ti­di­ens et autres jour­naux en soins pal­li­at­ifs ou dis­parus au champ d’hon­neur ou du déshon­neur de la bataille pour l’ « infor­ma­tion » pour pren­dre la mesure du désas­tre. Risquons donc que la presse qui pré­tend tenir un dis­cours per­for­matif et autori­taire a aujour­d’hui peu de chance de perdurer.

La crise de la presse ? Sans doute la crise du dis­cours sham­pouiné de la presse actuelle, qui a fini par croire que son exis­tence ne dépend pas des lecteurs mais de l’au­torité « naturelle » de ses jour­nal­istes et de la doxa de l’heure, dic­tée par les oli­garchies toutes puis­santes qui la pos­sède (médias privés) ou qui l’in­flu­ence (médias publics). Plus bien sûr, à la louche, la crise de l’Éducation Nationale et de l’é­d­u­ca­tion, le poids de la télé et l’abrutisse­ment qui va sou­vent avec.

Une bonne infor­ma­tion, un priv­ilège pour des priv­ilégiés qui ont le temps et l’en­vie de mul­ti­pli­er les sources. Ce qui est mieux que rien. Triste con­stat. En espérant un nou­veau départ ?

Crédit pho­to : DR La Mar­seil­laise, via Facebook

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