Selon la presse française mainstream, et de manière unanime, les « réfugiés » auraient boosté la croissance allemande en 2016. Pourtant, une étude officielle de l’Office fédéral allemand aux migrations et aux réfugiés démontre que les réfugiés représentent bien au contraire une charge nette non seulement lourde, mais qui plus est durable pour l’économie allemande.
Qu’il s’agisse du Monde, de RTL, des Échos ou de La Tribune, la presse française de gauche comme de droite est unanime et ne connaît ni nuance ni pluralisme des opinions sur ce sujet : l’arrivée des réfugiés a dopé la croissance allemande, qui a ainsi bénéficié d’un coup de pouce de 0,25% pour atteindre les 1,9%. C’est une information de source sûre, puisque provenant de l’Office Fédéral allemand de la Statistique (Statistisches Bundesamt / Destatis) – l’équivalant de notre INSEE. Hourrah ! La preuve est faite ! Quelle aubaine !
On ne peut qu’être étonné de la partialité, de la superficialité et de l’absence totale de compétence économique la plus élémentaire de journalistes censés travailler pour des ténors de la grande presse française, dont la qualité de travail ne dépasse pas celle de la pire presse à sensation ou des hoax répandus sur les médias sociaux. Ils n’ont visiblement soumis les informations communiquées par Destatis à aucune analyse et n’ont à aucun moment cherché à connaître les tenants et les aboutissants de ce résultat ô combien intéressant. Ils ont encore moins recherché des informations plus détaillées qui leur aurait permis d’affiner leur analyse et de fournir une information plus fondée. Ce qu’est pourtant censé exiger la déontologie de leur métier. Deux chiffres et quelques salades ont largement suffi à leur ragout idéologique.
Les articles publiés passent pourtant assez près des éléments d’analyse à proprement parler centraux : Le Monde dit bien que ce coup de pousse provient « de la hausse des dépenses de l’Etat » (pour l’accueil des « réfugiés ») et « des dépenses de consommation » (par les aides accordées aux « réfugiés »). « Les dépenses publiques ont bondi de 4,2% », dixit Le Monde, « l’État ayant consacré 20 milliards d’euros à l’accueil des réfugiés ».
Les Échos enfoncent le clou sans qu’aucun voyant ne s’allume dans la tête du journaliste écrivant pourtant pour un quotidien réputé libéral lorsqu’il décrit des phénomènes économiques concrets : « Le négociant berlinois (Peter Bonitz) a déjà vendu 1 650 containers à la ville de Berlin pour abriter les centaines de réfugiés qui arrivent chaque jour. Les fournisseurs sont en rupture de stock. […] A Lützelbach, dans la Hesse, le fabricant de tentes Tartler croule aussi sous les appels. Toute une économie s’est mise en place […] Des entreprises de restauration aux fabricants de matelas en passant par les sociétés de sécurité, qui emploient entre 5000 et 10 000 vigiles pour surveiller les foyers d’accueil, les retombées sont énormes […] »
Nous y sommes : la pensée naine des songe-creux keynésiens a encore frappé. Le coup de pouce à la croissance allemande provient tout simplement des énormes dépenses engagées par l’État pour accueillir les « réfugiés ». Et des dépenses supplémentaires de consommation, c’est-à-dire des dépenses, par les « réfugiés », des aides qui leur ont été accordées. En bon français et en termes économiques : l’État a simplement affecté des impôts prélevés actuellement sur les Allemands, et contracté des dettes que devront payer les enfants de ces derniers, à une intéressante « industrie de l’accueil » (qui vaut celle des technologies de pointe ?). Des impôts et des dettes entièrement prélevés sur le produit du labeur des producteurs allemands … et d’aucun réfugié. Cet argent aurait tout aussi bien pu être affecté à la recherche avec un effet futur plus prometteur, ou affecté à tous autres grands travaux ou secteurs économiques de pointe, ou être donné à toute autre catégorie de la population allemande, et ce avec strictement le même effet de relance. Cela n’a rien à voir avec la nature à court terme de l’objet de leur destination en l’occurrence !
Si nos journalistes français s’étaient interrogé sur l’apport substantiel réel des réfugiés à la croissance, ils auraient été chercher plus loin, en lisant par exemple par le menu le rapport actualisé communiqué récemment par l’Office fédéral allemand aux migrations et aux réfugiés.
Ce dernier, autrement plus fouillé, anéantit en effet cruellement leurs affirmations erronées : les réfugiés ne peuvent, par manque drastique de qualification, fournir pratiquement aucune contribution à une économie allemande sophistiquée d’un niveau de savoir-faire élevé ; ils vont bien au contraire peser lourdement sur les comptes sociaux, et par conséquent sur les impôts et les charges des travailleurs et des entreprises allemandes. Et ce durablement. Un coup dur pour la compétitivité allemande.
L’Office fédéral allemand aux migrations et aux réfugiés (Bundesamt für Migration und Flüchtlinge, BAMF) a rendu public fin 2016 une actualisation de son rapport annuel « Integration von Asylberechtigten und anerkannten Flüchtlingen » (« Intégration des demandeurs d’asile et des réfugiés reconnus ») publié tous les ans depuis 2013. Ce rapport 2016, intitulé « Asylberechtigte und anerkannte Flüchtlinge in Deutschland: Qualifikationsstruktur, Arbeitsmarktbeteiligung und Zukunftsorientierungen » (« Demandeurs d’asile et réfugiés reconnus en Allemagne : structure de qualification, participation au marché du travail et orientation vers l’avenir »), a été rédigé par Susanne Worbs et Eva Bund.
Les conclusions de ce document démontrent de façon éloquente le gouffre qui sépare la réalité des attentes des bien-pensants. On se souvient qu’une étude sur la formation et l’emploi en Allemagne avait fait ressortir que si les immigrés issus de l’Europe de l’Est, et dans une moindre mesure d’Europe du Sud, réussissaient plutôt bien leur intégration et parvenaient dans des proportions satisfaisantes à acquérir une qualification et un emploi pour le plus grand bénéfice de l’économie allemande, la communauté turque était, sur plusieurs générations, restée sur le bord de la route dans ces mêmes domaines pour des raisons profondément culturelles.
Une photo instantanée partielle
Il faut noter dans un premier temps que l’étude du BAMF n’a jeté un coup de projecteur que sur une partie seulement de la population des réfugiés rentrés en Allemagne entre 2013 et 2016 : celle-ci s’est en effet concentrée, parmi les 745 000 demandeurs d’asile dûment enregistrés, sur quelques 2 800 personnes venues essentiellement d’Afghanistan, d’Irak et de Syrie âgés de 18 à 69 ans, et accessoirement d’Iran, d’Irak et du Sri Lanka. Les mineurs ont donc été éliminés, le chiffre des personnes non enregistrées étant par nature inconnu. Les spécialistes du BAMF ont cependant estimé que l’échantillon était représentatif de ces demandeurs d’asile dont la quasi-totalité est de culture musulmane.
Des caractéristiques structurelles déséquilibrées : 2/3 d’hommes jeunes, la moitié peu ou pas qualifiés, dont les 2/3 au chômage ; une très grande majorité des hommes, et pratiquement toutes les femmes sont pratiquement inemployables à moyen terme.
La structure démographique des demandeurs d’asile est pour le moins déséquilibrée, et déconcertante concernant des « réfugiés » : 60 à 65% d’entre eux (selon les pays) sont des hommes jeunes, dont 60 à 70% ont été classés dans la tranche d’âge 18–34 ans. Indépendamment de leurs origines, 90% ont moins de 50 ans, et donc 10% seulement plus de 50 ans. L’âge moyen des personnes examinées oscille entre 32 et 35 ans (on se rappelle que les mineurs ont été écartés de l’échantillon, l’âge moyen réel étant donc être inférieur à ce chiffre).
En ce qui concerne le niveau d’éducation, entre 15 et 25% des demandeurs se sont complètement analphabètes (ne sont donc jamais allés à l’école et ne savent ni lire ni écrire leur propre langue), et entre 20 et 35% doivent être considérés comme très faiblement alphabétisés (sont allés moins de 4 ans à l’école, donc n’ont fréquenté que l’équivalent de l’école primaire). Entre 20 et 30% ont bénéficié d’une éducation secondaire allant jusqu’à l’équivalent du baccalauréat. Entre 40 et 50% ont bénéficié plus ou moins d’une formation professionnelle quelconque. Entre 2 et 3% environ ont fait des études.
Globalement, entre 60 et 70% des personnes examinées ne possèdent aucune qualification les rendant employables en Allemagne. Entre 30 et 40% donc peuvent être considérées comme ayant obtenu une qualification professionnelle ou être tout au moins en cours de qualification. Mais pas toujours transposable immédiatement en Allemagne.
Autres faits saillants :
- les Irakiens obtiennent dans cet échantillon les plus mauvais résultats, 75% d’entre eux devant être considérés comme ne possédant aucune qualification ;
- les Syriens obtiennent les meilleurs résultats, un peu moins de 60% d’entre eux devant être considérés comme ne possédant aucune qualification ;
- les femmes sont nettement moins bien loties que les hommes à tous les niveaux, alphabétisation et qualification. Quand on sait qu’elles sont partout meilleures à l’école là où elles ont le droit de bénéficier d’une éducation, on mesure sans peine ce que perdent économiquement les pays qui défavorisent systématiquement les filles, comme certains pays musulmans.
Sachant que « ayant bénéficié d’une formation quelconque ou ayant commencé une formation quelconque » est un concept assez large, on peut considérer que 10% des réfugiés hommes en moyenne sont employables à court terme à des emplois peu ou moyennement qualifiés et que les femmes (qui représentent comme on l’a dit un tiers des effectifs) ne sont pratiquement pas employables à des niveaux qualifiés.
On se souvient que les études précédemment commentées avaient fait ressortir que 85% des Allemands autochtones sortaient du système éducatif allemand avec une qualification et trouvaient donc facilement un emploi, mais que 15% restaient tout de même en rade et n’entraient de ce fait que lentement et difficilement dans le monde du travail à des niveaux pas ou peu qualifiés.
Ces chiffres peuvent être pratiquement inversés au niveau de la structure des qualifications des réfugiés, sachant que tous les réfugiés pouvant être considérés comme qualifiés devront être mis à niveau, tant linguistiquement que professionnellement. Concrètement : le nombre des techniciens, techniciens supérieurs et ingénieurs, de médecins ou d’universitaires est statistiquement anecdotique.
Face à cette cruelle réalité, les slogans répétés à l’envi par le monde politico-médiatique pendant toute l’année 2016 et les articles sur la croissance allemande publiés dans la presse française sonnent comme une sinistre farce.
Après un an, un tiers des réfugiés ont trouvé un emploi peu ou pas qualifié ; les deux tiers sont à la charge des systèmes sociaux ; un bilan socio-économique largement négatif
L’examen plus précis de la participation actuelle des réfugiés au marché du travail reflète bien entendu le faible niveau de qualification précédemment évoqué.
L’étude a fait ressortir les faits suivants :
- la très grande majorité des réfugiés se situent dans une tranche d’âge active
- 36,5% ont une activité quelconque, à plein temps ou à temps partiel ; a fortiori 63,5% sont donc à la charge des systèmes sociaux
Concrètement, le taux d’emploi varie entre 25% pour les Syriens et un peu moins de 40% pour les Irakiens. Sachant que les Irakiens sont de loin les moins qualifiés alors que les Syriens présentaient à l’examen des qualifications un profil plus favorable que les autres, on ne peut que se poser des questions
- quant aux types d’emploi (peu ou pas du tout qualifiés) occupés par les Irakiens et
- à la réalité de la qualification moyenne des Syriens (sans doute inadaptée)
Sachant que l’essentiel des réfugiés qualifiés doivent être remis à niveau, dans tous les cas linguistiquement et presque sûrement professionnellement, un autre fait frappant de l’étude est la faible proportion des réfugiés suivant au moins une formation les préparant à l’emploi : moins de 10% des réfugiés étudiés suivaient une formation, dans une fourchette variant entre 7% (pour les Syriens) et 16% (pour les Afghans).
Ainsi, 45% au mieux des réfugiés travaillent ou suivent une formation menant à l’emploi… et 55% sont donc bien durablement enkystés dans l’inactivité sans réelles perspectives ! Les Syriens par exemple ne sont que 25% à travailler et 7% à suivre une formation. 68% d’entre eux n’ont donc strictement aucun projet, et ce à long terme !
On rappellera utilement que le jeune Afghan qui a sauvagement assassiné l’étudiante en médecine Maria Ladenburger :
- était illégalement rentré en Allemagne depuis un pays sûr (Interpol a découvert qu’il avait posé une demande d’asile en Grèce) et n’avait donc, selon les accords de Schengen, rien à faire en RFA,
- qu’il était logé dans une famille d’accueil et s’était vu octroyer un tuteur,
- ne travaillait pas et
- ne suivait aucune formation et n’avait donc aucun projet de vie à long terme.
Quand on compare ce type de réalité avec les déclarations tonitruantes de la chancelière, on ne peut que se demander la raison pour laquelle, dans ce cas précis, la République Fédérale a violé les accords internationaux qu’elle avait elle-même signés, non pour accueillir un prix Nobel, mais pour accueillir Hussein K., et ce dans les conditions décrites ! Quel pouvait bien être le but d’une telle politique en l’occurrence, ce cas n’étant sûrement pas isolé ?
La nature des emplois occupés a été également analysée dans cette étude, faisant ressortir des occupations :
- dans le secteur de la restauration collective : aides en cuisine et en salle…
- dans le secteur de la restauration privée : fabrication et vente d’aliments
- dans le secteur de l’emballage, le stockage, la logistique et le transport : employés d’entrepôt, conducteurs de véhicule de manutention, chauffeurs de camion, coursiers…
- dans le secteur du nettoyage : lavage des sols, murs et plafonds, lavage des vitres et des glaces, employés de blanchisserie
Moins de 20 personnes (0,7%) des personnes examinées occupaient un emploi qualifié : professions médicales, enseignants et journalistes.
Outre leur caractère anecdotique, ces métiers qualifiés sont aussi représentatifs de ce que l’on trouve dans les pays pauvres : une poignée d’universitaires et aussi de médecins, souvent issu de la haute bourgeoisie cultivée de hauts fonctionnaires dirigeant ces pays.
Il faut par contre se rendre à l’évidence : AUCUN réfugié – littéralement aucun – ne répondait aux qualifications dont l’industrie allemande a besoin en premier lieu, à savoir des techniciens, des techniciens supérieurs et des ingénieurs. Ce type de profils provient, d’expérience, des pays de l’Est : surtout Russie, Pologne, Tchéquie et Slovaquie. Ou bien d’Europe de l’Ouest, mais là on ne parle plus de « réfugiés ».
Sachant que les « réfugiés » présentent surtout des profils qui permettront de combler le tragique déficit de l’économie allemande en aides de cuisine, serveurs, conducteurs de véhicules, laveurs de carreaux, blanchisseurs et peut-être aussi vigiles, on comprendra :
- que les PME-PMI, qui représentent le cœur de la puissance économique allemande, ne sont que peu soulagées par cette population présentée comme des « sauveurs de l’Allemagne » par un monde politico-médiatique complètement à côté de la plaque.
- on se souviendra aussi de la forte implication médiatique des grands groupes allemands, notamment dans le cadre de la fameuse Integrations-Initiativen der deutschen Wirtschaft(Initiatives d’intégration de l’économie allemande) qui a payé au prix fort des doubles pages en quadrichromie affichant fièrement des équipes d’apprentis et de futurs employés aux couleurs arc-en-ciel. Il va sans dire que les grands groupes allemands n’ont guère fait que recruter quelques vigiles de nuit et gardiens de parking.
Comme nous l’avions dit à l’époque, les grands groupes allemands sont destructeurs d’emplois nets depuis 40 ans ! Il va donc sans dire qu’ils ne poussent pas à l’immigration pour des raisons liées à leurs besoins, qui sont nuls, et pas davantage – comme on l’entend souvent dire à tort – pour peser sur les salaires, tant il est évident que les maigres paies des vigiles n’ont sûrement aucun impact sur les salaires des techniciens, des techniciens supérieurs et des ingénieurs.
Les grands groupes ne font que communiquer dans le sens d’un monde politico-médiatique afin de soigner leurs relations politiques et de conforter les rentes de situations que celles-ci leur accordent sans bénéfice pour la société globale, puisque la totalité des créations nettes d’emplois provient des PME-PMI qui n’ont rien non plus à proposer à des réfugiés ne répondant pas à leurs besoins, ce qui bien sûr n’a aucun impact sur leurs propres échelles de rémunérations, puisque celles-ci continuent à être durablement marquées par la pénurie de main d’œuvre qualifiée.
L’étude fait en revanche violemment ressortir que le monde politico-médiatique est un monde de pure illusion, vivant dans et pour des chimères : cela est vrai quand les politiques accordent des rentes de situation à de très grandes entreprises qui n’en ont pas besoin et ne créent pas d’emplois en échange de campagnes publicitaires ; c’est vrai quand la vague de réfugiés est présentée comme des « sauveurs de l’Allemagne » appelée à combler le déficit en emplois qualifiés du pays, alors que pratiquement AUCUN des 750 000 réfugiés actuellement comptabilisés officiellement (donc sans le chiffre noir) n’a le profil requis.
On parle par ailleurs souvent de « mondialisation libérale » et de « dumping social » à travers la « pression sur les salaires ». Le « dumping social » est peut-être vrai quand on parle de délocalisations. Il est parfaitement faux quand on parle d’immigration. L’examen méticuleux de cette intéressante étude fait en effet ressortir tout autre chose dont on parle peu parce qu’on ne le voit pas : la « mondialisation des États sociaux ».
La mise en place des systèmes dit « sociaux », notamment sous leur forme étatisée, a permis à toute une mouvance politique de tirer profit de ce qui n’a jamais été un transfert des riches vers les pauvres, mais qui a toujours été un transfert des producteurs vers les non-producteurs, des actifs vers les inactifs, in fine à la charge nette des classes moyennes (et non des vrais riches qui peuvent s’extraire du système du fait même de leurs moyens financiers) pour mettre en place des structures clientélistes extrêmement rentables politiquement. Comme l’a écrit Oscar Wilde « Déshabiller Pierre pour habiller Paul apporte un avantage politique certain : le soutien de Paul ». Si on ne le fait pas, il faut mener une politique efficace susceptible de satisfaire Pierre et Paul ou au moins l’un des deux. Ce qui est nettement plus risqué.
C’est ce système qui est entre autres en train de se mondialiser, au bénéfice des pauvres du monde entier et des politiques démagogues, à la charge nette des classes moyennes européennes qui sont invitées à faire vivre par leur travail tous les pauvres du monde pour le plus grand bénéfice de politiciens démagogues. Cela ne peut pas marcher à terme.
Il n’est guère besoin de faire des comptes précis, que cette étude se garde bien d’évaluer : lorsque, dans une population donnée, 35% des individus produisent de faibles richesses, perçoivent de faibles salaires et payent donc peu d’impôts et de charges en consommant peu alors que 65% des individus du même groupe est entièrement à la charge des systèmes sociaux, il ne faut pas être un génie, ou alors être d’une mauvaise foi absolue, pour ne pas arriver à la conclusion que le solde comptable net des entrées et des sorties ne peut être que fortement négatif.
Sachant que 75 à 90% des réfugiés veulent rester, on voit que la crise des réfugiés pèsera non seulement lourdement mais encore durablement sur les comptes sociaux en charge nette, et par conséquent sur les impôts et les charges de la classe moyenne et des entreprises, surtout des PME-PMI. Et ce durablement, d’autant que les précédentes études ont aussi montré que les populations d’origine musulmane restaient en panne de qualification sur plusieurs générations, pour des raisons clairement culturelles.
Un coup dur pour la compétitivité allemande.
Photo : immigrés clandestins en partance pour l’Allemagne, gare de Vienne, septembre 2015. Source : Wikimedia (cc)