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Droits voisins : l’AFP sous les fourches caudines de Google

20 novembre 2021

Temps de lecture : 2 minutes
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Droits voisins : l’AFP sous les fourches caudines de Google

Temps de lecture : 2 minutes

Alors que Facebook va accorder une aumône de 25M€ à l’ensemble de la presse française et sans que l’on en connaisse la répartition, l’AFP tend sa sébile à Google pour quelques miettes.

Des négociations qui remontent à 2019

C’est en sep­tem­bre 2019 que la France a tran­scrit le droit européen dans son pro­pre droit. Depuis cette date l’AFP essaie – tant à Paris qu’à Brux­elles – de faire pay­er quelque chose au cal­i­fornien. Ce dernier refu­sait esti­mant que rémunér­er les agences de presse pour leur con­tenu serait une rémunéra­tion dou­ble, les agences étant déjà rémunérées par les médias qui achè­tent les dépêches.

L’AFP et l’alliance de la presse d’information générale (PQN, PQR et heb­dos régionaux) en com­pag­nie du SEPM (syn­di­cat de la presse mag­a­zine) avaient alors saisi par deux fois l’autorité de la con­cur­rence. Celle- ci sous la direc­tion de son anci­enne prési­dente Isabelle de Sil­va (par­tie depuis) avait infligé une amende de 500M€ à Google pour absence de bonne foi dans la négo­ci­a­tion. Ces 500M€ s’ajoutaient aux 220M€ pour abus de posi­tion dom­i­nante dans le seg­ment de la pub­lic­ité dig­i­tale. Google a fait appel dans les deux cas.

Un accord obscur entouré de mystère

Si Sébastien Mis­soffe, directeur général de Google France s’est félic­ité de l’accord, ceux qui voudraient en con­naître la teneur en seront pour leurs frais. Ni le mon­tant de la rémunéra­tion, ni son mode de cal­cul et de verse­ment ne seront con­nus, cou­verts par un accord de confidentialité.

Tout au plus saura t’on qu’un « accord de parte­nar­i­at dans l’investigation numérique » fait par­tie du con­trat, signé pour 5 ans à l’échelle européenne. Et Google « pour­rait » (admirez le con­di­tion­nel) financer la for­ma­tion d’une par­tie des jour­nal­istes de l’agence au « fact check­ing ». On com­prend que Sébastien Mis­soffe se soit réjoui « de con­tribuer à une infor­ma­tion de qual­ité dans les rédac­tions français­es ».  Le prési­dent de l’agence s’est déclaré lui aus­si heureux de cet accord. Il y aurait de quoi écrire un con­te dans le style de La Fontaine, avec comme titre le gros cal­i­fornien et le petit français, devinez qui roule qui dans l’histoire.

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