Nous avons récemment parlé de l’accord avec Facebook signé par l’APIG, Association de la presse d’intérêt général. On connaît maintenant l’enveloppe annuelle versée par Facebook à l’ensemble de la presse française, 25M€. Mais on ne connait pas sa répartition : le SAEP qui représente les petits éditeurs hausse le ton dans un communiqué que nous reproduisons.
MAINTENANT QUE FACEBOOK PAYE POUR LES QUOTIDIENS, IL EST TEMPS DE METTRE FIN A LA PÉRÉQUATION D’ANCIEN RÉGIME.
Il est nécessaire de saluer les talents de négociation de l’APIG, l’association de la Presse d’Information Générale qui vient de conclure un accord avec Facebook et d’obtenir que le réseau social lui verse 25 millions d’€ par an en rémunération de l’usage de ses droits voisins.
Après les subventions d’État, les accords avec Google, la formidable progression des abonnements numériques pendant la pandémie, les succès financiers s’accumulent pour la presse quotidienne.
C’est pourquoi, le dispositif de la péréquation d’Ancien Régime qui consiste à contraindre les éditeurs de magazines à payer pour la distribution au détail des quotidiens nationaux apparaît comme un impôt qui ne peut, qui ne doit plus être supporté.
La manne Facebook (25 millions d’€ par an !) peut largement amortir les soi-disant « surcoûts » de la distribution des quotidiens. Il apparaît qu’une juste et légitime «péréquation» est celle à intervenir entre les GAFAM ultra puissants et profitables et les quotidiens et non plus aux dépens de la presse magazine qui continue de subir de plein fouet la crise de sa diffusion et la baisse de ses recettes publicitaires.
Face à cette situation inacceptable, nous réitérons notre mot d’ordre de boycott de France Messagerie et nous demandons à la messagerie des quotidiens de s’associer à notre demande auprès des pouvoirs publics de mettre fin à la péréquation d’Ancien Régime qui tend à faire subventionner les titres riches par les entreprises les plus fragiles de la filière presse.
Le Président du SAEP