Suite au vif échange ayant opposé Nicolas Dupont-Aignan et Frédéric Haziza au salon du livre politique, le 8 février dernier, les deux hommes sont revenus sur l’affaire qui les oppose, campant tous deux sur leurs positions.
Dans un billet explicatif, le président de Debout la République, qui avait qualifié Frédéric Haziza de « merde intégrale » devant les caméras de Canal, a dénoncé la « vindicte malsaine » du journaliste. « A force de soi-disant combattre l’extrême droite, Frédéric Haziza aurait-il été contaminé par les bonnes vieilles méthodes fascisantes : la haine préméditée, la théorie du complot, la stratégie du bouc émissaire, l’amalgame et la calomnie ? », s’interroge-t-il.
En cause : Haziza, qui vient de sortir un livre sur « l’extrême-droite » antisémite, met en cause Nicolas Dupont-Aignan pour avoir toléré la présence de l’historienne Marion Sigaut à Debout La République. Une Marion Sigaut également membre d’Égalité & Réconciliation, le mouvement d’Alain Soral. Sur son blog, Nicolas Dupont-Aignan poursuit ce qu’il a tenté d’expliquer au journaliste. Selon lui, il a aussitôt demandé à Mme Sigaut de choisir lorsqu’il a appris son appartenance à E&R, ce qu’elle a fait. « M. Haziza, et c’est ce qui me révolte, connaît parfaitement cette vérité mais a complètement transformé l’histoire pour étayer sa thèse politique ridicule d’une peste brune qui réapparaîtrait dans notre classe politique », poursuit-il.
Il ajoute que « le procès en sorcellerie pourrait paraître grotesque si M. Haziza ne passait sa vie dans les médias et les salons parisiens à distribuer les bons et les mauvais points, à jouer les censeurs… » Et de conclure en rappelant que « M. Haziza n’a bien sûr jamais cherché à en savoir plus, comme l’exige la déontologie journalistique : ni auprès de moi, ni de l’équipe de Debout la République ».
De son côté, interrogé par Renaud Revel pour son blog L’Express, Haziza maintient ses accusations. « Il est faux de dire que Marion Sigaut a été très tôt éloignée du mouvement de Dupont Aignan. Ce dernier oublie qu’elle était notamment encore à ses côtés le 9 novembre dernier à Colombey-les-Deux-Églises, lors des commémorations de la mort du général de Gaulle », explique-t-il avant de considéré que
Dupont-Aignan « a la mémoire qui flanche. Car il existe en vérité de nombreuses passerelles entre le mouvement de Nicolas Dupont- Aignan et celui d’Alain Soral, Égalité et Réconciliation. Ainsi de Camel Bechikh, le président de « Fils de France », un mouvement proche de celui de Soral, militant qui a participé à la dernière convention de Debout la République. Nicolas Dupont-Aignan est en fait très embarrassé par tout cela. »
« Qu’il m’insulte est une chose dont je me fiche. Mais qu’il mente et remette en cause mon travail journalistique est inacceptable. Qu’il balaye d’abord devant sa porte, avant de s’en prendre aux journalistes », conclut-il, trouvant probablement son « travail journalistique » (agressif, vulgaire et partisan) tout à fait irréprochable…
Voir notre portrait de Frédéric Haziza, Israël au cœur
Crédit photo : DR lcp.fr