Ebra ? Wonder Bra ? L’EBRA n’est pas une nouvelle danse, ni le dernier régime minceur, c’est le premier groupe de la presse quotidienne régionale (PQR) régnant sur le grand-est, propriété du Crédit Mutuel et toujours politiquement plus que correct.
EBRA, neuf titres et des pertes récurrentes
Si vous habitez une vaste région allant de Rhône-Alpes jusqu’à l’Alsace-Lorraine, vous êtes lecteur au moins de temps en temps d’un des neuf titres du groupe, Le Dauphiné libéré, Le Progrès, Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Bien public, Vosges matin, Le Journal de Saône et Loire, Le Républicain lorrain, L’Alsace, L’Est républicain.
800.000 exemplaires diffusés, plus de 3 millions de lecteur en moyenne, plus de 16 millions visiteurs numériques mensuellement, aucun habitant ou presque du grand est n’échappe à l’influence du groupe. C’est aussi 17M€ de pertes en 2023 avec des comptes en rouge depuis 2021 au moins.
Un groupe conformiste à l’extrême
L’OJIM a déjà eu des démêlées avec Le Progrès (voir infra). Le quotidien s’était signalé par un article célèbre de 2019 intitulé « gros sous pour la curaille » pour illustrer une campagne de dons par une association locale en faveur des jeunes arméniens. Le quotidien s’engage régulièrement pour relayer la propagande du maire d’extrême gauche de Givors, Mohamed Boudjellaba. De son côté les DNA (Dernières nouvelles d’Alsace) se spécialisaient dans la police de la pensée.
Voir aussi : Le Progrès de Lyon ne nous fera pas taire
Des licenciements dans l’air
Le Dauphiné libéré va mal, Le Progrès ne va pas mieux, Le Bien Public traverse une mauvaise passe depuis de nombreuses années.
Les ventes sont en chute libre (source La Lettre), moins 10% pour les abonnés et moins 7% pour les ventes au numéro. Le président Philippe Carli sous la pression de ses actionnaires passe le groupe à la paille de fer et mise sur le numérique, mais il avait annoncé la même chose en 2018… Voulant s’appuyer sur l’intelligence artificielle il envisage un « processus de gestion des emplois et des parcours professionnels », alias le GEPP, un charmant acronyme qui annonce poliment des reclassements et une cascade de plans sociaux. Et si la recette était plus simplement de mériter moins souvent le titre de quotidien de grand chemin, d’être moins militant libéral libertaire et de se mettre plutôt à l’écoute de ses lecteurs ? Conseil gratuit de l’OJIM pour Philippe Carli.
Voir aussi : La PQR contre le Rassemblement national, le groupe EBRA à l’attaque