Vingt journalistes d’Al-Jazeera vont être jugés en Égypte dans les prochains jours, a annoncé le ministère public le 29 janvier.
Ces derniers sont accusés, pour seize d’entre eux, d’appartenir à une « organisation terroriste » et sont soupçonnés d’avoir « porté atteinte à l’unité nationale et la paix sociale », selon le parquet. Les quatre restants sont des étrangers : deux Britanniques, un Australien et un Néerlandais. Ils devront répondre de « collaboration avec [ces] Égyptiens » pour leur avoir fourni « de l’argent, des équipements, des informations » et pour avoir « diffusé de fausses nouvelles visant à informer le monde extérieur que le pays était en guerre civile ».
Seuls huit journalistes, dont le parquet n’a pas révélé l’identité, sont actuellement détenus par les autorités ; les 12 autres sont toujours recherchés. Ces troubles remontent à la destitution du président Mohamed Morsi en juillet dernier. Le nouveau pouvoir en place s’est alors prêté à une répression de ses partisans et n’a pas apprécié la couverture qu’en a faite Al-Jazeera.
Les autorités accusent la chaîne qatarie de connivence avec les Frères musulmans, déclarés depuis mouvement terroriste.