La contre-attaque des équipes juridiques de Trump dans le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, le Wisconsin, ainsi qu’en Arizona et en Géorgie fait l’objet d’un silence assourdissant de la part des médias. L’élection de Biden est un fait accompli. Tout au plus présente-t-on l’équipe d’avocats animée par Rudy Giuliani comme une bande de désespérés accumulant les échecs. Des désespérés qui tenteraient un coup constitutionnel pour s’accrocher au pouvoir comme le vénézuélien Maduro (le méchant) face à Guido (le gentil).
Trump accusé de préparer un coup d’État constitutionnel
Nous sommes donc bien loin de la situation d’il y a vingt ans en laquelle le candidat démocrate Al Gore se battait bec et ongles pendant 37 jours en Floride afin de faire valoir ses droits face au clan Bush. Il ne serait alors venu à l’idée de personne d’accuser Al Gore de fomenter un coup d’État. Au contraire, le suspense démocratique était entretenu par les médias, ravis d’avoir à commenter, ambiance hippique oblige, la dernière ligne droite d’une course démocratique riche en rebondissements.
Impavide, Rudy Giuliani présente en continu son dossier dans le pays réel devant divers forum, tribunaux, ou assemblées législatives, que ce soit en Pennsylvanie, en particulier à Gettysburg, et en Arizona). Ce dossier a jusqu’ici été rejeté d’un revers de la main par la nomenklatura. À l’exception d’une infime minorité de médias qui font un travail méticuleux de consignement des faits, tels Newsmax TV ou The Epoch Times. Pourquoi de tels efforts ? Probablement pas en raison de la confiance absolue de Trump dans les institutions du pays, mais plutôt pour se préparer à tout rebondissement, et surtout négocier, quoi qu’il lui arrive, à lui ou à ses partisans.
À malin, malin et demi : la stratégie à triple détente de Trump
Il est ainsi probable que Trump tente de créer un mouvement de fond autour d’indices suffisamment scandaleux et sérieux pour procéder à une contestation en trois temps. Trump, vient de donner le la dans une vidéo diffusée le 2 décembre.
À commencer, première détente, par faire changer les résultats du vote de Pennsylvanie, de Géorgie, du Michigan, et du Wisconsin par leurs assemblées parlementaires majoritairement républicaines. Elles en ont constitutionnellement le droit bien que ce soit politiquement risqué. Aussi Trump exercerait-il de la sorte une pression discrète sur des élus locaux qui ne peuvent prendre le risque de trahir les électeurs du parti républicain devenu celui de l’America First.
La deuxième détente, pour le cas où la première ne fonctionnerait pas, serait de faire mettre à l’ordre du jour du Congrès la discussion sur la censure des grands électeurs, au motif que ces derniers ne sont pas légitimes, si l’on considère les centaines de témoignages des lanceurs d’alerte, eux-mêmes malmenés, intimidés, voire tabassés. Que la mayonnaise prenne ou pas, cette procédure aurait pour effet d’empêcher Joe Biden de juridiquement revendiquer le titre de Président-élu et de ralentir sa transition vers le pouvoir, et surtout de largement médiatiser, ce pour la première fois, l’affaire des fraudes. Là encore, les parlementaires subiraient une pression discrète du mouvement America First.
C’est en de telles circonstances et surtout en cas de blocage, que la Cour Suprême, troisième détente, serait probablement sollicitée pour résoudre une crise majeure, cette fois-ci puissamment médiatisée, ne serait-ce que pour assurer une continuité en termes de sécurité nationale. Qu’il gagne ou qu’il perde, Trump sortirait politiquement plus fort, embrasant le mouvement America First.
À cela, il faudrait ajouter une quatrième détente dont Trump pourrait user : prendre en otage les deux républicains candidats au 2e tour de l’élection sénatoriale du 5 janvier prochain. Ces purs produits de l’establishment ont besoin des électeurs de Trump. Précisons que cette élection, dont nous avons parlé dans notre précédent article, fera ou non que le Sénat reste républicain. L’entourage de Trump précise déjà que ces deux apparatchiks devront s’engager à voter pour le lancement d’une commission d’enquête sénatoriale sur l’élection présidentielle de 2020. Une élection bien miraculeuse, il est vrai.
Miraculeuse élection de Joe Biden, champion des anomalies statistiques
Joe Biden est un stratège. Que dire, il est le Sun Tsu américain. Notons à ce sujet l’injuste attitude des médias à son égard. Ces derniers n’ont pas suffisamment relevé son extraordinaire performance : il a en effet réussi à se faire élire malgré un recul quasi ubiquitaire des candidats démocrates lors des élections législatives fédérales et locales, autant que dans celles qui ont désigné les gouverneurs des États de l’Union, toutes tenues le même jour.
L’ancien Vice-président a en fait pulvérisé le record d’Obama, bien que calfeutré pendant plusieurs mois dans son sous-sol, sachant judicieusement entrer en télépathie avec le peuple américain. Force est de constater que Biden, pratiquement sans réunions publiques ni conférences de presse de toute façon scriptées d’avance, a déployé d’inouïs talents de mobilisateur, « produisant » ainsi 15 millions d’électeurs de plus que Barak Obama en 2012. Au point que l’on pourrait se demander si ce ne fut pas Biden qui avait fait gagner Obama cette année-là.
La victoire de Biden serait donc le fruit du prodigieux génie de l’ex-Vice-président, ainsi que le site The Federalist en a récemment débattu dans un article sarcastique. Le site explique par ailleurs en détail comment Biden, fin stratège, a réalisé la prouesse de gagner l’élection tout en la perdant dans toutes (sauf une) les circonscriptions-baromètre du pays. Ces circonscriptions, représentatives de l’ensemble de la nation permettent de prédire le résultat final national. Comme le souligne The Federalist, aucun candidat n’avait jusqu’ici réussi un tel exploit.
Ce n’est pas tout : Biden a défié un autre baromètre, celui de la motivation de l’électeur. Un premier critère porte sur la participation aux primaires de chaque parti (qui illustre l’enthousiasme de l’électeur). Ainsi Biden avait obtenu un faible nombre de votes lors des primaires démocrates alors que Trump ramassait la quasi-totalité du vote républicain. De plus, second critère, si l’on scrute la partie des sondages qui mesurent l’enthousiasme pour tel ou tel candidat, ou encore, troisième critère, la participation aux réunions publiques, il est alors possible de trianguler l’ensemble pour « prédire » le résultat final. Ici encore, Biden défie la prédiction.
Trump, dindon de la farce ?
Cependant que Trump aurait été un bien mauvais candidat, dynamisant un électorat républicain qu’il contrôle désormais totalement en opposition aux clans Bush et Romney. Trump a perdu en gagnant plus de dix millions de votes sur son élection de 2016… et en faisant progresser les républicains. Étrange.
En résumé The Federalist rejoint Rudy Giuliani en constatant que Biden a essentiellement gagné la Maison Blanche dans quatre agglomérations tenues par les caciques démocrates depuis la nuit des temps : à Atlanta, Milwaukee, Philadelphie et Detroit. Quatre agglomérations qui n’auraient pas suivi la tendance générale. Quatre agglomérations accusées par les équipes de Giuliani d’avoir rectifié le résultat dans la nuit du 3 au 4 novembre.
Curieuse absence de « curiosité » de la part des médias, pressés de couronner le retour du marigot aux commandes directes de l’État. Trump, naïf autant que malin, a sous-estimé la persistance du « Swamp ». Il partait à la conquête du public, l’oligarchie usait de tous les moyens pour récupérer son dû : le pouvoir nominal institutionnel.
Silence assourdissant des médias de grand chemin
À moins d’un rebondissement hautement improbable, en dépit d’un faisceaux d’indices pour le moins troublants, ou de plusieurs centaines de témoignages sous serment dénonçant toutes sortes de fraudes, les tribunaux ne renverseront pas l’élection pour une raison très simple : les bulletins de votes obtenus frauduleusement sont techniquement légaux. Il y a eu en 2020 deux élections différentes. Celle du vote physique, avec tous les contrôles d’usage quant à sa légitimité, et celle du vote « universel » par correspondance (« Universal mail-in voting »), de facto sans contraintes de sécurité.
Ce type de vote, qui ne respecte pas les mêmes normes de vérification que le vote physique au sein d’un bureau de vote, fait aujourd’hui l’objet de l’argument juridique le plus « objectif » de l’équipe Giuliani, car il suggère l’inconstitutionnalité du système mis en place au dernier moment par l’establishment pour révoquer Trump le jour de l’élection. Il ne peut en effet y avoir deux types d’électeurs disposant de droits différents, ce qui était d’ailleurs l’argument de Gore contre Bush en 2000.
La réalité est que les bulletins des deux catégories de citoyens ont été déjà mélangés, et qu’on ne peut plus les identifier physiquement. Il n’y a donc plus de « preuve ». Et, bien que certains semblent suggérer qu’en réalité le FBI étudie certains cas de fraudes, nous pensons peut-être à tort que « Big Brother » a déjà gagné, puisque c’est lui qui écrit et réécrit l’histoire. Ainsi de celle de l’Obamagate lancé il y a plus d’un an par le Ministre de la Justice pour examiner la criminalité de ceux qui avaient effectivement lancé un coup d’État contre Trump, enquête qui semblait récemment finir en pétard mouillé, dans la mesure où les grandes agences gouvernementales ont fait en sorte de ralentir, COVID oblige, le procureur Durham, nommé par le Ministre de la justice William Barr. Le système de l’État permanent aurait donc gagné. Messieurs Brennan, Clapper, Comey, ainsi qu’une dizaine de joyeux compagnons de la résistance anti-Trump peuvent dormir tranquille. Vraiment ?
William Barr, le retour du bulldozer ?
En 48 heures, le public américain vient d’apprendre qu’en fait le ministre de la justice avait nommé en octobre le procureur Durham à la position de « procureur spécial » ce qui donne de vastes pouvoirs à ce dernier pour enquêter sur l’origine du Russiagate. Ce qui le positionne au même rôle que celui, usé et abusé, du procureur Mueller, lui-même partie prenante de l’effort visant à ruiner le premier mandat de Trump. Cette nomination avait été tenue secrète afin de ne pas influencer l’élection.
Qui plus est, après que les médias aient massivement proclamé que Barr était en désaccord avec Trump sur la question des fraudes électorales, le Ministre de la justice a dû corriger le tir en confirmant que ces enquêtes n’étaient pas closes.
Big Brother contre les États
À ce stade, les développement qui précèdent tentent de décoder les jeux tactiques au sein du « coup d’État permanent » qu’a dû subir Donald Trump pendant son mandat. Ils ne représentent cependant que la pointe de l’iceberg, ou encore l’arbre qui cache une forêt beaucoup plus inquiétante : celle où « Big Brother » règne déjà en maître sur une population-cheptel.
Le magazine Valeurs Actuelles, reprenait récemment deux analyses américaines pour conclure avec le Media Research Center (l’Ojim américain) que sans l’influence des « médias de gauche » (pourquoi seulement de gauche !?) et de leur allié Twitter Trump aurait obtenu 311 grands-électeurs et gagné la présidence. Cela prendrait en compte le fait que beaucoup de déçus du Trumpisme avaient voté Biden bien avant les débats et surtout l’affaire de son fils Hunter. Ou encore le fait que, toujours selon le MRC, 50% des électeurs de Biden n’avaient aucune idée des réalisations positives de Trump sur l’économie ou sa réponse à la pandémie.
Certes, mais cela suppose que l’électeur se forme une opinion rationnellement, qu’il puisse corriger dans un système d’information ouvert. Or, derrière l’apparence des biais médiatiques, se profile le Big Brother des temps modernes représenté par un cartel monopolistique, celui des Big Techs, qui façonnent le nouvel être post-moderne, relié au monde par des implants technologiques.
Des prothèses digitales aux implants digitaux
Les fraudes dénoncées par Trump et Giuliani ne sont, somme toute, qu’une version technicisée de la fraude électorale traditionnelle : remplacement d’un vote par un autre, morts-vivants, bourrage d’urnes du dernier moment, intimidations diverses. Autant de prothèses à la malhonnêteté, qui exigent un certain effort, des complicités, de la main d’œuvre, bref du traditionnel.
Or, socialement, médicalement, et maintenant économiquement ou politiquement, nous sommes graduellement passés de la prothèse à l’implant, de la mécanique au systémique. La prothèse corrige ou remplace une fonction, l’implant transforme la totalité du système. En politique, la planète entière a ainsi pu assister, au-delà de la « correction » électorale dénoncée par Giuliani qui n’explique pas tout, à la transformation irréversible du système par le cartel des Big Techs qui entre directement dans la tête de l’électeur, afin de faire basculer des millions, voir des dizaines de millions de votes en toute impunité, et sans que l’individu ne s’en aperçoive.
Que dit le Docteur Epstein ?
Il faut s’arrêter ici sur les travaux d’un certain Docteur Epstein, qui donnent peut-être à penser que la fraude à la papa, ne peut à elle seule expliquer les « 15 millions de voix de plus qu’Obama de Joe Biden ». Et nous sommes enclins à penser qu’une grande partie de ces 15 millions sont de vrais votes. Des votes toutefois qui sont le résultat du paramétrage de nos « implants » quotidiens : les moteurs de recherche et les médias sociaux, devenus en quatre ans les « cols blancs » de la corruption électorale par lavage de cerveau.
Le site Epoch Times rapporte par exemple que Google aurait fait basculer « des millions de votes », citant une récente discussion parlementaire, reprenant les travaux de Rober Epstein, spécialiste en recherche comportementale. Cela fait quatre ans qu’Epstein, un démocrate pro-Clinton, s’est penché sur cette question, concédant par exemple que Hillary Clinton avait ainsi « gagné » deux millions et demi de votes supplémentaires grâce à Google en 2016. Plus récemment, Epstein a étendu ses analyses de Google à Facebook, ainsi qu’à d’autres médias sociaux. Tucker Carlson de Fox News l’a interviewé deux fois, en juin 2019, et juste après l’élection de 2020. Ces deux discussions sont reprises dans cette vidéo.
Il en ressort que dès 2019 Epstein prévoyait la possibilité de faire basculer « jusqu’à 15 millions de voix, sans traces, sans preuves, sans conscience d’avoir été manipulé ». Dans son analyse de la toute dernière élection, Epstein a jusqu’ici constaté un déplacement de 6 millions de votes (la quantification n’est pas terminée). Ce chiffre est à rapprocher du différentiel actuel entre Biden et Trump : 80 millions de voix pou l’un, 74 millions pour l’autre.
Peu importe le chiffre exact, la question est bien qu’un point de non-retour semble avoir été atteint. Au carrefour du transhumanisme, du post-économisme, et du trans-électoralisme, les Titans technétroniques du 21e siècle ont déjà gagné contre les États. Mais les peuples ? Qui surgira du ventre de Gaia pour casser le monopole de Cronos ? Ne consultez pas Google pour le savoir.