Le débat autour des élections cantonales et régionales a jusqu’à maintenant été essentiellement centré sur l’abstention et le score respectif des différents partis politiques. Mais certains enjeux des décisions que prendront les nouvelles majorités qui sortiront des urnes dimanche 27 juin 2021 ont été totalement passés sous silence dans les débats sur les plateaux de télévision et les chaînes de radio. Dans notre revue de presse, nous exhumons du passé quelques articles qui peuvent apporter un nouvel éclairage sur les enjeux du scrutin à venir.
Des collectivités qui subventionnent l’aide à l’immigration clandestine
Lors de l’élection des députés européens en 2019, le journal Le Figaro soulignait que « la lutte contre l’immigration n’a pas été au centre des débats », le président de la République préférant « les recentrer sur la lutte contre les dérèglements climatiques ». En ce mois de juin 2021, aucun commentateur n’a parlé de l’immigration comme d’un enjeu lors des élections cantonales et régionales. Il y a pourtant de la matière.
Le 22 janvier 2021, Le Midi Libre nous apprenait que 28 conseils régionaux, conseils départementaux et communes lançaient un appel pour soutenir moralement et financièrement l’ONG SOS méditerranée, dans le cadre d’une « plateforme des collectivités solidaires ».
Les subventions annoncées dans la presse quotidienne régionale donnent le tournis : 75 000 euros par an par le conseil régional de Bretagne, nous apprend Le Télégramme, tout comme la région Occitanie, selon L’Indépendant. La région Centre Val de Loire va verser 50 000 euros à l’O.N.G. cette année selon France Bleu, comme le Conseil départemental du Finistère selon Ouest France. Les collectivités qui utilisent l’argent du contribuable pour soutenir une ONG qui amène en Europe des milliers de clandestins sont désormais une cinquantaine selon les informations affichées sur le site des « collectivités solidaires ».
Des collectivités qui refusent de « ficher » les jeunes migrants pour limiter la fraude
Le gouvernement a décidé de créer un fichier national de l’évaluation de la minorité des jeunes clandestins qui se pressent aux guichets de l’aide sociale à l’enfance, nous apprenait la Gazette des communes en février 2020. L’objectif de lutter contre les évaluations à répétition dans différents départements n’est pas du goût d’une quinzaine de départements de gauche qui refusent de prêter leur concours à ce nouvel outil selon la Lettre du cadre territorial en janvier 2021. Les jeunes migrants dont l’âge a déjà été évalué pourront donc continuer à aller de guichets en guichets de l’aide sociale à l’enfance des départements récalcitrants, peu importe que, comme le souligne le site de la Banque des Territoires, selon l’Assemblée des départements de France (ADF) « près de 70% de prétendus mineurs ne le sont pas en réalité ».
Des collectivités qui rendent les transports gratuits pour les migrants
Des collectivités utilisent parfois l’argent public pour rendre les transports en commun gratuits pour les migrants. Le site de la région Nouvelle Aquitaine nous informe le 26 mars 2020 que la collectivité offre une réduction de 80% sur les trajets en trains TER et cars régionaux en Nouvelle-Aquitaine aux bénéficiaires de l’allocation pour demandeurs d’asile et aux réfugiés installés dans la région. Les mêmes dispositions existent en région Occitanie, selon une information publiée sur le site de la collectivité.
Des collectivités qui versent des subventions à foison aux associations pro-migrants
L’accueil et la prise en charge des demandeurs d’asile et bénéficiaire de la protection à ce titre est du ressort de l’État. Certaines collectivités ont pourtant choisi d’affecter une partie de leur budget à l’accueil des migrants. Au plus fort de la crise migratoire en 2015, L’Est républicain nous informait que les élus de la région Bourgogne Franche Comté avaient voté majoritairement pour une aide financière à l’apprentissage du français pour les réfugiés. Quelques mois après, c’est une aide de 1 000 euros pour chaque commune accueillant un migrant qui était adoptée, nous apprenait la radio locale K6FM. La même année, en région Pays de Loire, 20 Minutes Nantes nous apprenait que le conseil régional avait voté « une aide de 150 000 euros au profit des initiatives d’accueil de réfugiés politiques ».
Des élus locaux accusés de proximité avec des islamistes
Certains élus de collectivités territoriales sont accusés de proximité avec des islamistes. L’hebdomadaire Valeurs actuelles nous informe le 12 février que le président du conseil départemental des Yvelines aurait une politique clientéliste avec les salafistes. L’Observatoire de l’islamisation présente des indices de proximité entre élus et islamistes, comme le président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui a en son temps pris la défense d’un lycée islamiste à Lille, avant de se raviser sous la pression. Damien Rieu, candidat en Picardie, a fait sur Twitter un « thread » peu flatteur sur l’utilisation de l’argent public par la Région Hauts-de-France.
Un débat sur l’activation des dépenses sociales totalement évacué
Tant d’autres sujets auraient pu être abordés à l’occasion de ces élections, comme celui de l’activation des dépenses sociales. Mais a‑t-on entendu lors de la campagne électorale le moindre débat à ce sujet alors que les départements ont en charge le Revenu Social d’Activité ? L’assistanat ne serait plus un sujet d’actualité alors que le nombre de chômeurs explose en cette fin de pic épidémique ?
Tous ces sujets qui n’ont pas été traités ont probablement contribué à démobiliser l’électorat. Au lieu de s’interroger à ce sujet, de nombreux commentateurs glosent sur la signification de l’abstention massive. Est-il possible de s’interroger sur le rôle des médias dans cette désaffection ?