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Élections italiennes : quelques réactions allemandes sur Twitter

10 octobre 2022

Temps de lecture : 3 minutes
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Élections italiennes : quelques réactions allemandes sur Twitter

Temps de lecture : 3 minutes

L’indignation suscitée par la victoire électorale des partis de droite en Italie domine encore les médias sociaux. La perspective de l’accès au poste de Premier Ministre par le chef de file des Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, attise le feu en Allemagne.

Le directeur du mag­a­zine poli­tique « Mon­i­tor » de la chaîne nationale ARD, Georg Res­tle, se sent par­ti­c­ulière­ment gêné par le terme « post-fas­cisme » dans son compte-ren­du des élec­tions ital­i­ennes. Non pas que le dan­ger du fas­cisme en Europe soit écarté, explique-t-il sur Twit­ter ; mais laiss­er de côté le pré­fixe « Post– » serait plus proche de la vérité !

Le « Mon­i­tor », pour sa part, présente sur Face­book un graphique titré en grand for­mat dont le titre est explicite : « Retour au fas­cisme ».

Le député au Bun­destag Helge Lindh (SPD, par­ti social­iste) indique quant à lui claire­ment que « les fas­cistes ne peu­vent jamais être des con­cur­rents poli­tiques pour les démoc­rates. Ce sont nos adver­saires. On ne félicite pas les fas­cistes. On les com­bat », rage-t-il.

Pour l’av­o­cat et ancien député de La Gauche au Bun­destag Niema Movas­sat, le suc­cès élec­toral des Fratel­li d’I­talia n’est pas seule­ment un virage à droite. « Le fas­cisme régn­era à nou­veau en Ital­ie — et ce à quoi cela a con­duit la dernière fois, tout le monde peut le lire dans les livres d’his­toire. L’élec­tion de Mel­oni est une heure som­bre pour l’Eu­rope », prédit-il.

Un député des Verts au Bun­destag, Kon­stan­tin von Notz, renchérit : un gou­verne­ment « dirigé par des fas­cistes » n’est pas une alliance légale, mais un « gou­verne­ment fas­ciste ».

Par ailleurs, la pub­li­ciste Jas­mi­na Kuhnke voit cer­taines minorités désor­mais men­acées en rai­son des élec­tions en Ital­ie. « Ce n’est que lorsque les per­son­nes racial­isées, noires, migrantes, juives, queer et hand­i­capées seront sus­pendues aux arbres dans les jardins de la classe moyenne qu’elles com­pren­dront ce qu’elles ont fait en autorisant le fas­cisme à plusieurs repris­es », écrit-elle sur Twit­ter sous le nom de « Quattromilf ».

Chez les Verts encore, une députée au Bun­destag, Irene Mihal­ic, voit, elle, un gouf­fre s’ou­vrir en Ital­ie. « Quiconque con­clut une alliance gou­verne­men­tale avec des fas­cistes enterre la démoc­ra­tie et l’É­tat de droit. Il y en a suff­isam­ment d’ex­em­ples – his­torique­ment et aus­si actuellement. »

Selon la pub­li­ciste Jut­ta Dit­furth, le par­ti « Deutsche Mitte » (par­ti poli­tique fondé en 2013, à ten­dance pop­uliste et nation­al­iste) flirte con­sciem­ment avec cette idéolo­gie poli­tique. « Ils veu­lent s’es­say­er à la danse avec le fas­cisme, ce fris­son, car ils savent qu’ils en profiteront. »

Pour l’eu­rodéputé Michael Bloss (Verts), en revanche, tout est lié au prési­dent russe Vladimir Pou­tine. L’élec­tion en Ital­ie serait un suc­cès dans sa ten­ta­tive pré­sumée de divis­er l’Eu­rope, man­i­feste-t-il sur Twit­ter. Vous avez dit complotisme ?

Source : Junge Frei­heit, 27/09/2022

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