Le CSA a estimé dans un bilan dédié à la couverture médiatique des régionales que dans l’ensemble, les radios et les télévisions avaient respecté « de manière satisfaisante » le principe d’équité dans les temps de parole entre les candidats.
L’institution a noté aussi « avec satisfaction » que les chaînes publiques ou privées locales se sont beaucoup impliquées dans la couverture des régionales.
Cependant, l’autorité administrative indépendante « déplore très vivement » que les DOM-TOM aient été jetés aux oubliettes, aussi bien par les médias publics que privés. Ni la campagne, ni même les résultats n’ont vraiment été couverts, et même la Corse, où les nationalistes ont remporté une victoire historique, n’a été couverte qu’en marge, les médias étant tout à fait focalisés sur les résultats du PS, de l’UMP et surtout du FN. Ce rétrécissement du spectre suscite aussi l’inquiétude du CSA, qui « regrette » qu’un très petit nombre de formations politiques aient fait l’objet de l’attention des médias audiovisuels.
Si la presse écrite a essayé de consacrer au moins un article par candidat, sans négliger les petites formations – ce qui n’a pas empêché certains organes de faire de grosses entorses au pluralisme et à la liberté des électeurs, comme La Voix du Nord qui s’est ouvertement engagée contre le FN – la plupart des débats organisés à la veille du premier tour par les grandes chaînes locales ne mettaient à l’honneur qu’un certain nombre de candidats.
Par exemple, en Bretagne administrative, seuls les représentants de cinq listes étaient invités au débat à la veille du premier tour sur France 3 ; deux (Jean-Yves le Drian pour le PS et Marc le Fur pour UMP-LR) s’étaient faits représenter, trois autres (René Louail pour EELV, Gilles Pennelle pour le FN et Christian Troadec pour les régionalistes) étaient là eux-mêmes. Il y avait cependant 11 listes candidates, dont 6 n’ont pas eu les honneurs de ce débat organisé par la chaîne régionale de service public…