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Élie Guckert : journaliste indépendant ou complotiste à la solde de l’oligarque Soros ?

10 juin 2021

Temps de lecture : 9 minutes
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Élie Guckert : journaliste indépendant ou complotiste à la solde de l’oligarque Soros ?

Temps de lecture : 9 minutes

Comme beaucoup, Élie Guckert se présente comme « journaliste indépendant ». Un article récent, dans lequel il entend dénoncer un étrange complot russe (bigre, encore un !) qui serait ourdi dans le cadre des élections régionales françaises, termine de mettre en lumière d’étranges porosités, visiblement bien rémunérées (?), entre ce journaliste en herbe et les structures d’influence mondialistes, notamment celles de l’oligarque George Soros.

La dénonciation d’une prétendue menace d’extrême-droite afin de minimiser la menace islamiste

Les réseaux soci­aux d’Élie Guck­ert, par­ti­c­ulière­ment relayés par l’extrême-gauche de la mou­vance « antifa » dont il partage les codes esthé­tiques, à savoir un goût par­ti­c­uli­er pour les chemis­es brunes et les oreilles bien dégagées, révè­lent une obses­sion : pour lui comme pour son ami David Per­rotin, auteur, avec l’affaire Zecler, de ce qui pour­rait être la Fake News de l’année 2020, la men­ace prin­ci­pale à laque­lle est actuelle­ment exposée la France n’est pas la men­ace islamiste mais la men­ace d’extrême-droite.

Dans une saine répar­ti­tion des rôles, notam­ment au sein du jour­nal Médi­a­part, tan­dis que Per­rotin s’efforce de démon­tr­er que les prin­ci­pales vio­lences subies par les Français viendraient des policiers, Guck­ert, lui, s’attache à prou­ver que l’armée française serait dev­enue néo-nazie et qu’une mul­ti­pli­ca­tion des atten­tats tels que celui sur­venu à Christchurch, de l’autre côté de la planète, ou même un géno­cide mené par l’extrême-droite, pour­raient à tout moment sur­venir en France.

Égale­ment con­tribu­teur du site Con­spir­a­cy Watch, devenu célèbre grâce à l’appui de Najat Val­laud Belka­cem, dont un arti­cle récent de Médiac­ités vient de révéler les poten­tielles fortes rémunéra­tions qu’elle toucherait d’une ONG de lob­by­ing tenue par le par­ti démoc­rate améri­cain, Élie Guck­ert mouille la chemise pour défendre la répu­ta­tion de ce site quand son silence sur cer­taines théories du com­plot élaborées par les démoc­rates améri­cain est dénon­cé par ACRIMED.

Mais la prin­ci­pale fierté d’Élie Guck­ert reste, jusqu’à présent, une ten­ta­tive de désta­bil­i­sa­tion d’une ONG française de défense des chré­tiens d’Orient parte­naire du min­istère de la défense, qu’il a menée dans un arti­cle de Médi­a­part, financé par l’Open Soci­ety de George Soros, via une ONG européenne, journalismfund.eu, auprès de laque­lle Élie Guck­ert pos­sède son rond de servi­ette.

Vis­i­ble­ment à la peine pour démon­tr­er que l’armée française serait infil­trée par des nazis, Élie Guck­ert, après des mois de traque, n’est par­venu à iden­ti­fi­er qu’une cinquan­taine de mal­heureux sol­dats (soit 0,01% de l’effectif des armées), ayant des grades et des fonc­tions le plus sou­vent mod­estes mais arbo­rant des tatouages suff­isam­ment sus­pects pour pou­voir être jetés à l’opprobre publique et qual­i­fiés de « néo-nazis ». Voilà un taux quelque peu dérisoire, surtout si on le com­pare à celui de la guerre d’Indochine où l’armée française avait été bien con­tente d’incorporer en masse d’ancien sol­dats alle­mands dans la Légion étrangère pour aller com­bat­tre une autre bar­barie, la bar­barie com­mu­niste. Un peu léger pour par­venir à accréditer l’idée selon laque­lle le « péril nazi » serait immi­nent au sein de nos armées, même si Guck­ert s’efforce de con­va­in­cre ses lecteurs, depuis les déc­la­ra­tions d’Emmanuel Macron à Kigali et pour le plus grand prof­it des Améri­cains qui s’efforcent d’évincer la France de la région africaine des Grands-Lacs, que l’armée française aurait été et serait une armée génocidaire…

Prêter aux autres ses propres turpitudes

Tous ses efforts ayant du mal à pro­duire l’effet escomp­té, Élie Guck­ert sem­ble avoir récem­ment décidé de pass­er de la dénon­ci­a­tion de théories du com­plot, à l’élaboration de théories du complot…

À cet effet, le pre­mier ter­rain choisi par Guck­ert est celui des élec­tions régionales Auvergne-Rhône-Alpes, où se présente Najat Val­laud-Belka­cem, dont nous avons vu le rôle qu’elle a pu jouer dans le lance­ment de l’un des employeurs de Guck­ert, Con­spir­a­cy Watch, mais où se présente aus­si l’un des cama­rades de pro­mo­tion de Najat au sein des Young Lead­ers de la fameuse French Amer­i­can Foun­da­tion dont les pro­grammes sont bien moins français que les sta­giaires : Lau­rent Wauquiez. Un petit coup de main entre amis de l’Oncle Sam peut donc paraitre bien­venu, surtout que l’adversaire com­mun de ces deux can­di­dats, Andréa Kotarac, affirme la volon­té, sous l’étiquette RN, de com­bat­tre les deux men­aces qui lui sem­blent aujourd’hui les plus impor­tantes : le mon­di­al­isme et l’islamisme.

Une cible idéale

Voilà donc une cible idéale pour Guck­ert, afin d’élaborer une (trop) belle théorie : un com­plot russe vis­erait à per­me­t­tre à Moscou de s’emparer de la région Auvergne-Rhône-Alpes (sic). Pour éla­bor­er sa théorie, Guck­ert mobilise tous les moyens néces­saires, dans une pub­li­ca­tion lyon­naise à faible dif­fu­sion, idéale pour un bal­lon d’essai édi­to­r­i­al, L’Arrière-Cour.

La recette est sim­ple : afin d’accréditer l’idée que l’ennemi local de l’islamisme et du mon­di­al­isme serait à la sol­de des Russ­es, à défaut de preuves, rien de tel qu’un bon dessin pour met­tre le lecteur en bouche : Andréa Kotarac en chemise brune. Puis, con­vo­quer un témoin totale­ment incon­nu du pub­lic mais avec un nom à con­so­nance russe, lui accorder le statut d’expert avant de lui faire dire que les voy­ages d’Andréa Kotarac dans des zones de con­flit où l’armée russe était présente auraient peut-être été rémunérés entre 100 et plusieurs mil­liers d’Euros (l’expert ne bril­lant vis­i­ble­ment pas par ses qual­ités de précision).

Enfin, essay­er de trou­ver un lien dans son entourage de cam­pagne avec la Russie : par chance, une recherche Google sur le nom du directeur de cam­pagne d’Andréa Kotarac per­met de trou­ver un arti­cle por­tant sur les rela­tions inter­na­tionales signé de ce dernier sur le site russe fran­coph­o­ne : Sput­nik. Et voilà, pour l’ami Élie, un tra­vail d’investigation ron­de­ment mené et qui, à peu de frais, peu vraisem­blable­ment rap­porter gros. Seul hic, Guck­ert, dans sa volon­té de prêter aux autres ses pro­pres turpi­tudes — effectuer un tra­vail peut-être stipendié au prof­it de struc­tures d’influence étrangères — a oublié d’apporter quelques pré­ci­sions qui frag­ilisent sa théorie hasardeuse et sem­blent met­tre un peu plus en lumière ses pro­pres compromissions…

Gauchistes à vendre, pas cher

Tout d’abord, le pré­ten­du expert incon­nu du grand pub­lic con­vo­qué par Guck­ert, Anton Shekhovs­tov, directeur d’un sup­posé « Cen­tre pour l’intégrité démoc­ra­tique » (tout un pro­gramme) est mem­bre de l’Insti­tut Aspen, struc­ture d’influence atlantiste dont le comité de direc­tion compte Madeleine Albright et Con­doleez­za Rice par­mi ses membres…

Cet organe de lob­by­ing, dont on peut devin­er l’objectivité pour traiter de ques­tions rel­a­tives à la Russie et à la sou­veraineté des États européens, compte par ailleurs par­mi ses mem­bres français le très atlantiste Nico­las Ten­z­er qui a passé toute la péri­ode du con­flit syrien à dévers­er sa haine con­tre la Russie sur les plateaux de télévi­sions, récla­mant plus d’appui et plus d’armement pour les mil­ices islamistes.

Sec­ond prob­lème : le directeur de cam­pagne d’Andréa Kotarac, désigné par Guck­ert comme un pro­pa­gan­diste à la sol­de de Moscou, n’a écrit qu’un seul arti­cle dans Sput­nik, prô­nant une évo­lu­tion de la ligne de poli­tique étrangère française dans la con­fronta­tion gré­co-turque, que la France a depuis adop­tée. Il est par ailleurs rédac­teur d’autres arti­cles qui appa­rais­sent vraisem­blable­ment comme autant de con­tri­bu­tions libres, dans le FigaroVox, L’Incorrect, ou Poli­tique Mag­a­zine. Et out­re le fait que, dans le con­tenu de ses pub­li­ca­tions rien ne sem­ble trahir les intérêts de la France, ce directeur de cam­pagne appa­raît être un ancien offici­er de l’armée française. Pas le pro­fil le plus sim­ple, a pri­ori, à retourn­er con­tre une poignée de rou­bles, comme le pré­tend Guck­ert. En effet, tous les experts en ren­seigne­ment admet­tent qu’il est par­ti­c­ulière­ment dif­fi­cile, sinon impos­si­ble, de « retourn­er » un patri­ote, et de le pouss­er à trahir son pays, même en util­isant tous les leviers de la manip­u­la­tion : argent, idéolo­gie, com­pro­mis­sion et égo. À titre d’exemple, De Gaulle, même après avoir passé qua­tre années, de 1940 à 1944, au con­tact des ser­vices secrets bri­tan­niques, à l’époque les plus puis­sants du monde, n’est pas devenu pour autant un agent bri­tan­nique ; et le Roy­aume Uni l’a bien sen­ti quand il a souhaité rejoin­dre la Com­mu­nauté européeenne.

L’ombre de l’ami George

S’il sem­ble bien dif­fi­cile de ven­dre, comme le pré­tend Guck­ert dans son arti­cle, du « patri­ote, pas cher » à la Russie, la vente « pas cher » d’un jeune gauchiste comme Élie Guck­ert, dénué de tout attache­ment à la France, à une struc­ture d’ingérence oli­garchique telle que l’Open Soci­ety de George Soros, sem­ble bien plus aisé.

Or, un rapi­de aperçu des pub­li­ca­tions d’Élie Guck­ert per­met de com­pren­dre qu’il pos­sède tous les signes de l’agent d’influence de l’oligarchie mon­di­al­iste : haine de la France et de ceux qui la défend­ent (les mil­i­taires, et les patri­otes, qual­i­fiés d’extrême-droite), com­plai­sance avec l’islamisme inscrit dans la ligne édi­to­ri­ale de Médi­a­part et d’Edwy Plenel qui vise à dénon­cer ceux qui lut­tent con­tre l’islamisme en les désig­nant comme la men­ace prin­ci­pale en France, inven­tion de « com­plots russ­es », comme le « Rus­si­a­gate » de Trump, pour faire croire que les patri­otes des pays qui veu­lent retrou­ver leur sou­veraineté, face à l’oligarchie mon­di­al­iste, seraient des agents russ­es,  très forte porosité (avec des liens financiers étab­lis dans le cas de Guck­ert) avec des struc­tures d’influence oli­garchiques, comme l’Open Soci­ety de Soros, ou atlantistes comme l’Institut Aspen… Élie Guck­ert, un jour­nal­iste indépen­dant… Mais dont cer­tains dossiers sont financés en sous-main en dol­lars des struc­tures atlantistes, si ce n’est avec le reste des Livres Ster­ling récupérées par le Bankster Soros, dans les années 80, en ruinant les petits épargnants anglais.

Addendum

Élie Guck­ert ayant répon­du à notre arti­cle, nous effec­tuons la mise au point suiv­ante : Élie Guck­ert n’est effec­tive­ment pas l’auteur de l’article ayant ten­té d’accréditer l’idée d’une infil­tra­tion mas­sive (50 cas) des néo-nazis dans l’armée française, même s’il s’est effor­cé d’en con­forter l’idée sur les RS et s’il est suff­isam­ment proche des auteurs de cet arti­cle pour que ces derniers lui aient con­fié leurs méth­odes d’investigation aux résul­tats peu probants. Pour le reste, oui, Élie Guck­ert a bien été financé par l’Open Soci­ety de George Soros, puisque son arti­cle pub­lié dans Medi­a­part sur SOS-Chré­tiens d’Orient a bien été directe­ment financé par le Jour­nal­ism Fund dont le sec­ond con­tribu­teur est l’Open Soci­ety de George Soros. Notons qu’Élie Guck­ert s’abstient en revanche de tout com­men­taire sur la mise en lumière de sa propen­sion à faire pass­er les mil­i­tants de l’Institut Aspen, organe d’influence atlantiste, pour des experts objec­tifs sur les ques­tions pré­ten­du­ment liées à la Russie.

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