BFMTV le rapportait le 14 avril 2023 : « ChatGPT‑5, ce n’est pas pour tout de suite, explique le patron d’OpenAI ». Pourtant, les rumeurs étaient exponentielles début avril. Et Musk semble tourner casaque sur l’AI.
La grande crainte ? La sécurité
Le patron de l’entreprise mère de ChatGPT indique préférer se concentrer sur la quatrième version du chatbot et l’améliorer. Sam Altman a précisé cela devant des étudiants du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Les objectifs ? Répondre à diverses inquiétudes, en particulier dans le domaine de la protection des données, ayant entraîné des réponses parfois symboliques, comme l’interdiction de ChatGPT par l’Italie ou l’envie de faire pareil du côté de l’Allemagne. Symboliques car en l’état actuel de la situation technologique mondiale, aucun pays ne peut empêcher l’utilisation d’outils tels que ceux d’OpenAI depuis son territoire. La terre ne contrôle malheureusement plus le virtuel.
Le bon vieux courrier fonctionne cependant toujours
Une question plus concrète à laquelle Sam Altman veut surtout répondre est celle posée par la lettre signée par plus de 1100 personnes qui demandent une pause immédiate dans les projets autour de l’Intelligence Artificielle. Datant de fin mars 2023, la lettre proposait un « moratoire » et était signée de personnalités telles que Elon Musk, Steve Wozniak et autres personnalités du numérique. Ne nous y trompons pas, le but de cette lettre n’était pas de limiter ou d’interdire l’IA mais de prendre le temps de réfléchir à la mise en œuvre de systèmes plus performants. Un extrait de la lettre pour en prendre la mesure :
« Devons-nous développer des esprits non-humains qui pourraient un jour être plus nombreux, plus intelligents que nous, nous rendre obsolètes et nous remplacer ? ».
Une lettre qui a été publiée au moment même où un rapport de la banque américaine Goldman Sachs indiquait que l’IA, surtout dans le domaine du texte et de l’image, pourrait rapidement conduire à la suppression de 300 millions d’emplois dans le monde. Un petit quart de l’activité mondiale.
Elon Musk en mode girouette ?
Fin mars 2023, Elon Musk demande un moratoire en signant la lettre. Un nom de poids, pour le moins. Le co-fondateur d’OpenAI déclarait même par ailleurs que des modèles de langage comme ChatGPT étaient des dangers pour les sociétés humaines. Et même les civilisations. Il est assez difficile de deviner où se situe le milliardaire américain qui d’un côté finance le développement de l’Intelligence Artificielle (Tesla, ChatGPT par le biais d’OpenAI…) et de l’autre indique lors de conférences que ce même développement est un danger pour l’humanité, sans doute le principal danger même. D’autant que, malgré la lettre évoquée, Elon Musk a souvent semblé attiré par le fait de développer ses propres systèmes d’Intelligence Artificielle et de chatbot. C’était le cas en 2022, avec la volonté d’intégrer ce genre de systèmes au sein de Twitter. C’est de nouveau le cas en 2023 quand il laisse entendre qu’il envisagerait de créer un chabtbot concurrentiel de ChatGPT, TruthGPT… tout en signant la lettre mentionnée. N’importe quel chat y perdrait ses petits.
Un chaton version Musk ?
La presse spécialisée dans le numérique ne perd quant à elle pas de vue cette volonté d’Elon Musk d’entrer sur le marché concurrentiel des chatbots. D’autant qu’il ne cesse de critiquer OpenAI, malgré le rôle qu’il a joué dans la création de l’entreprise. Ce qui bruisse dans cette presse spécialisée ? Que Musk souhaite actuellement créer un laboratoire pour mettre en œuvre une alternative à ChatGPT. Il aurait déjà approché des chercheurs de haut vol en Intelligence Artificielle. Pour l’heure, les informations sont maigres concernant cet éventuel projet d’Elon Musk. Cependant, ce dernier reproche à OpenAI et à Microsoft de faire du profit. Un comble. Il affirme régulièrement, depuis qu’il a quitté OpenAI en 2018, que l’IA devrait être à but non lucratif… La seule information un peu fiable pour le moment ? Un modèle de langage mis en œuvre sous la houlette d’Elon Musk pourrait finalement se faire par le biais de Twitter.