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Elon Musk, chevalier blanc des chatbots ?

24 avril 2023

Temps de lecture : 4 minutes
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Elon Musk, chevalier blanc des chatbots ?

Temps de lecture : 4 minutes

BFMTV le rapportait le 14 avril 2023 : « ChatGPT‑5, ce n’est pas pour tout de suite, explique le patron d’OpenAI ». Pourtant, les rumeurs étaient exponentielles début avril. Et Musk semble tourner casaque sur l’AI.

La grande crainte ? La sécurité

Le patron de l’entreprise mère de Chat­G­PT indique préfér­er se con­cen­tr­er sur la qua­trième ver­sion du chat­bot et l’améliorer. Sam Alt­man a pré­cisé cela devant des étu­di­ants du Mass­a­chus­setts Insti­tute of Tech­nol­o­gy (MIT). Les objec­tifs ? Répon­dre à divers­es inquié­tudes, en par­ti­c­uli­er dans le domaine de la pro­tec­tion des don­nées, ayant entraîné des répons­es par­fois sym­bol­iques, comme l’interdiction de Chat­G­PT par l’Italie ou l’envie de faire pareil du côté de l’Allemagne. Sym­bol­iques car en l’état actuel de la sit­u­a­tion tech­nologique mon­di­ale, aucun pays ne peut empêch­er l’utilisation d’outils tels que ceux d’OpenAI depuis son ter­ri­toire. La terre ne con­trôle mal­heureuse­ment plus le virtuel.

Le bon vieux courrier fonctionne cependant toujours

Une ques­tion plus con­crète à laque­lle Sam Alt­man veut surtout répon­dre est celle posée par la let­tre signée par plus de 1100 per­son­nes qui deman­dent une pause immé­di­ate dans les pro­jets autour de l’Intelligence Arti­fi­cielle. Datant de fin mars 2023, la let­tre pro­po­sait un « mora­toire » et était signée de per­son­nal­ités telles que Elon Musk, Steve Woz­ni­ak et autres per­son­nal­ités du numérique. Ne nous y trompons pas, le but de cette let­tre n’était pas de lim­iter ou d’interdire l’IA mais de pren­dre le temps de réfléchir à la mise en œuvre de sys­tèmes plus per­for­mants. Un extrait de la let­tre pour en pren­dre la mesure :

« Devons-nous dévelop­per des esprits non-humains qui pour­raient un jour être plus nom­breux, plus intel­li­gents que nous, nous ren­dre obsolètes et nous rem­plac­er ? ».

Une let­tre qui a été pub­liée au moment même où un rap­port de la banque améri­caine Gold­man Sachs indi­quait que l’IA, surtout dans le domaine du texte et de l’image, pour­rait rapi­de­ment con­duire à la sup­pres­sion de 300 mil­lions d’emplois dans le monde. Un petit quart de l’activité mondiale.

Elon Musk en mode girouette ?

Fin mars 2023, Elon Musk demande un mora­toire en sig­nant la let­tre. Un nom de poids, pour le moins. Le co-fon­da­teur d’OpenAI déclarait même par ailleurs que des mod­èles de lan­gage comme Chat­G­PT étaient des dan­gers pour les sociétés humaines. Et même les civil­i­sa­tions. Il est assez dif­fi­cile de devin­er où se situe le mil­liar­daire améri­cain qui d’un côté finance le développe­ment de l’Intelligence Arti­fi­cielle (Tes­la, Chat­G­PT par le biais d’OpenAI…) et de l’autre indique lors de con­férences que ce même développe­ment est un dan­ger pour l’humanité, sans doute le prin­ci­pal dan­ger même. D’autant que, mal­gré la let­tre évo­quée, Elon Musk a sou­vent sem­blé attiré par le fait de dévelop­per ses pro­pres sys­tèmes d’Intelligence Arti­fi­cielle et de chat­bot. C’était le cas en 2022, avec la volon­té d’intégrer ce genre de sys­tèmes au sein de Twit­ter. C’est de nou­veau le cas en 2023 quand il laisse enten­dre qu’il envis­agerait de créer un chabt­bot con­cur­ren­tiel de Chat­G­PT, TruthG­PT… tout en sig­nant la let­tre men­tion­née. N’importe quel chat y perdrait ses petits.

Un chaton version Musk ?

La presse spé­cial­isée dans le numérique ne perd quant à elle pas de vue cette volon­té d’Elon Musk d’entrer sur le marché con­cur­ren­tiel des chat­bots. D’autant qu’il ne cesse de cri­ti­quer Ope­nAI, mal­gré le rôle qu’il a joué dans la créa­tion de l’entreprise. Ce qui bruisse dans cette presse spé­cial­isée ? Que Musk souhaite actuelle­ment créer un lab­o­ra­toire pour met­tre en œuvre une alter­na­tive à Chat­G­PT. Il aurait déjà approché des chercheurs de haut vol en Intel­li­gence Arti­fi­cielle. Pour l’heure, les infor­ma­tions sont mai­gres con­cer­nant cet éventuel pro­jet d’Elon Musk. Cepen­dant, ce dernier reproche à Ope­nAI et à Microsoft de faire du prof­it. Un comble. Il affirme régulière­ment, depuis qu’il a quit­té Ope­nAI en 2018, que l’IA devrait être à but non lucratif… La seule infor­ma­tion un peu fiable pour le moment ? Un mod­èle de lan­gage mis en œuvre sous la houlette d’Elon Musk  pour­rait finale­ment se faire par le biais de Twitter.

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