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Bras de fer entre Elon Musk et la Commission européenne autour de la censure

16 juin 2023

Temps de lecture : 3 minutes
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Bras de fer entre Elon Musk et la Commission européenne autour de la censure

Temps de lecture : 3 minutes

À mon extrême-centre, Thierry Breton commissaire européen. À ma droite ou à ma gauche on ne sait pas, mais partisan d’une plus grande liberté d’expression, Elon Musk que l’on ne présente plus. Au milieu le code des bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation, et le Digital Services Act, véritables instruments de censure, préventive et curative.

Vous avez dit « bonnes pratiques contre la désinformation » ?

Le pre­mier texte date de 2018. Il con­tient une quar­an­taine d’en­gage­ments visant à « prévenir la prop­a­ga­tion de la dés­in­for­ma­tion ». Sur la base d’un volon­tari­at devenu oblig­a­toire, , les géants du numérique Tik­Tok, Meta, Google, Twit­ter, Microsoft, Tik­Tok, etc s’engagent à une coopéra­tion accrue avec les fact-check­ers et à inter­dire  de pub­lic­ité les sites dif­fu­sant de fauss­es infor­ma­tions. Le texte a été ren­for­cé par le règle­ment européen sur les ser­vices numériques, adop­té en octo­bre 2022

Qui sont les fact-checkers agréés ?

Au pre­mier rang et le plus influ­ent sur le plan mon­di­al, le Poyn­ter Insti­tute for Media Stud­ies, instal­lé en Floride et financé entre autres par l’Open Soci­ety de George Soros, la fon­da­tion Charles Koch, la Nation­al Endow­ment for Democ­ra­cy (cache-sexe trans­par­ent des ser­vices améri­cains), la fon­da­tion Bill Gates, Google, Meta, le Wash­ing­ton Post, CNN, la fine fleur de l’aile gauche pro­gres­siste du Par­ti démocrate.

En France cinq grands parte­naires, tous dans l’orbite libéral lib­er­taire des médias de grand chemin, ont un qua­si mono­pole du partenariat :

Sur le plan de la pub­lic­ité les censeurs se nom­ment les Sleep­ing giants, mou­ve­ment venu des États-Unis visant à priv­er de revenus pub­lic­i­taires les médias plus con­ser­va­teurs, ce qui est arrivé au mag­a­zine Causeur récem­ment.

Voir aus­si : Brux­elles veut légifér­er pour la lib­erté des médias… ou le contraire

Elon Musk rue dans les brancards et Thierry Breton menace

Courant mai 2023 Elon Musk a décidé de quit­ter le groupe des bonnes pra­tiques, sur le thème de la défense d’une plus grande lib­erté d’expression. Il s’est fait rabrouer par Thier­ry Bre­ton, soutenu – qui s’en éton­nera – par notre obscur min­istre délégué au numérique, un cer­tain Jean-Noël Bar­rot dont l’existence était restée très dis­crète à ce jour. Jean-Noël tient à la cen­sure et déclarait mar­tiale­ment fin mai « Twit­ter joue un rôle impor­tant dans le débat pub­lic, mais nous ne pou­vons pas pren­dre le risque qu’un réseau social tel que Twit­ter se laisse pren­dre en otage par les par­ti­sans de la dés­in­for­ma­tion et que, par con­séquent, notre débat pub­lic, notre démoc­ra­tie soit affec­tés ».

La démoc­ra­tie du bon Mon­sieur Bar­rot, c’est le fil­tre de la cen­sure. L’Union européenne écrit la par­ti­tion, les min­istres nationaux jouent les chefs d’orchestre et les fact-check­ers agréés sont les musi­ciens. Le Bar­rot défend son poste et tonne « si Twit­ter ne se con­forme pas à nos règles, il sera ban­ni, en cas de récidive, de l’U­nion européenne ». En ver­tu du Dig­i­tal ser­vices Act, l’UE a don­né jusqu’au 25 août à Twit­ter pour se con­former à ses règles.

Ce à quoi Elon Musk a répondu :

Nous avons pub­lié une brochure très éclairante sur les fact-check­ers, réservée à nos dona­teurs dès un euro.

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