Nommé par Donald Trump à la tête du ministère de l’efficacité gouvernementale (le “DOGE”), Elon Musk n’a maintenant plus qu’un objectif en tête : réduire drastiquement les effectifs et les coûts de l’administration américaine pour éviter “au pays d’aller vers la faillite”. Depuis, les coupes budgétaires se multiplient et ce sont désormais les médias qui sont dans le viseur du nouvel homme fort de l’Amérique.
Le DOGE attaque
Moins d’un mois. Il aura fallu moins d’un mois à Elon Musk pour ébranler le tout-Washington et devenir le cauchemar des fonctionnaires américains. À la tête du DOGE, (“Department of Government Efficiency”, soit le “ministère de l’efficacité gouvernementale”), le milliardaire a, depuis le 20 janvier, fait main basse sur les milliards du budget des États-Unis, avec la bénédiction de Donald Trump.
Car avec cette nomination largement décriée outre-Atlantique par les Démocrates, le patron de Tesla n’a désormais plus qu’un seul objectif en tête : stopper la course à la ruine d’un pays qui enregistre désormais, selon ses mots, “un déficit de 2 000 milliards de dollars”.
Des millions de dollars chaque année
Pour ce faire, la solution a rapidement été trouvée : couper drastiquement dans les dépenses fédérales que le nouvel homme fort de l’Amérique jugera inutiles. Parmi elles, l’USAID bien sûr, mais aussi les abonnements à la presse de l’État fédéral américain.
Dans une série de tweets emportés, Elon Musk a en effet jugé que les abonnements souscrits par l’État américain à plusieurs médias et agences de presse (dont Politico, Associated Press, Reuters, le New York Times…) ne relevaient pas d’une “utilisation efficace de l’argent des contribuables”, avant d’ajouter que “cet immense gaspillage sera – en conséquence — supprimé”.
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Dans le détail, selon des captures d’écran relayées par Elon Musk, les agences et ministères américains auraient dépensé près de 4 millions de dollars en 2024 pour des abonnements au New York Times, plus de 9 millions de dollars pour les services vendus par l’agence de presse Reuters et des “millions de dollars” pour l’agence Associated Press. La Food and Drugs Administration (FDA) dépenserait-elle près de 517.000 dollars par an “pour permettre à 37 de ses employés d’avoir accès aux contenus payants de Politico”, précise Le Figaro.
Les abonnements à Politico supprimés
Pour l’heure, Elon Musk ayant carte blanche dans sa croisade sans filtre contre les dépenses, la Maison Blanche suit à la lettre ses recommandations. Jeudi 6 février, elle a ainsi confirmé son intention de supprimer les abonnements souscrits par l’Administration américaine au site d’information Politico.
“Les plus de 8 millions de dollars issus des contribuables qui ont servi à subventionner les abonnements de [l’administration américaine] à Politico ne seront plus versés. L’équipe du DOGE travaille actuellement à l’annulation de ces paiements”, a annoncé en ce sens la porte-parole du gouvernement, Karoline Leavitt. Une annonce qui a résonné comme un coup de semonce pour de nombreux médias américains, avec en tête Reuters, Associated Press et le New York Times, qui craignent désormais eux aussi de rejoindre la liste noire du patron de Tesla.