Personne ne semble échapper à la crise de l’audiovisuel public en Europe. Après les difficultés de France Télévisions, de la BBC et de la télévision publique portugaise, c’est au tour du groupe de l’audiovisuel public belge d’éprouver des difficultés.
Alors qu’un nouveau contrat de gestion avait été établi en fin d’année avec les autorités, dans lequel la RTBF estimait avoir besoin de 8 millions d’euros de dotation supplémentaire, l’État belge l’a assuré de 1,5 millions seulement (avec autorisation de déficit de 6,5 millions d’euros). La dotation monterait à hauteur de 8 millions d’euros en 2017, année où la RTBF devra présenter ses comptes à l’équilibre.
Dans ce contexte, le groupe public compte bien emboîter le pas à France Télévisions en lançant un vaste plan d’économies estimé à 28 millions d’euros sur cinq ans. « Le précédent contrat de gestion était bien meilleur ; nous n’avons pas pu obtenir entière satisfaction. (…) On a déjà réalisé beaucoup d’efforts ces dernières années. Cela n’a pas été le cas partout » s’est plaint au journal Le Soir Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF. Ces économies, donc, « proviendront pour moitié de la réduction de la masse salariale — non remplacement d’un départ à la retraire sur trois — et pour moitié d’économies sur les programmes », a‑t-il fait savoir.
Autre mauvaise nouvelle pour la chaîne publique belge : la baisse de ses recettes publicitaires. En cause ? Le contrat passé en fin d’année 2012 avec les pouvoirs publics prévoit une interdiction de la diffusion de produits durant les émissions de flux. Un coup dur pour la RTBF qui perdra ainsi près de 2 millions d’euros de recettes par an. Cette année, la ceinture sera bien serrée.