Vous connaissez l’adage, on peut mentir tout le temps à quelqu’un, une fois à tout le monde, mais il est difficile de mentir tout le temps à tout le monde. C’est pourtant ce qu’on fait les médias de gauche américains – et européens – depuis l’élection de sleeping Joe Robinette Biden depuis 2020 au sujet de son état de santé.
Première diffusion le 8 juillet 2024
L’OJIM prend ses quartiers d’été : du dimanche 28 juillet au dimanche 25 août nous republions les articles les plus significatifs du premier semestre.
2020, une élection dans un contexte très particulier
Rappelons les faits, 2020 nous sommes en pleine crise du Covid, on se déplace peu, on communique de préférence par voie numérique plutôt que face à face, on ne parle que de morts, de vaccins, on ment à tout va, on s’inquiète.
On l’a oublié, mais Joe Robinette n’a tenu aucun meeting ouvert à un large public en 2020.Il était cloîtré dans sa maison du Delaware et sa communication était filtrée par les experts du parti démocrate qui le laissaient parler en direct le moins possible. Passons sur les résultats, fraude ou pas fraude nous ne tranchons pas, mais l’élection s’est tenue dans un environnement où Sleeping Joe était cornaqué de près pour s’exprimer en atmosphère contrôlée. N’oublions pas non plus que les frasques de son fils Hunter, drogue, détention d’arme non autorisée, tripotages business avec l’Ukraine etc…ont été soigneusement censurés par la grande presse avec le soutien des services américains.
Après 2020, Joe doit quand même parler un peu, si peu
Pas trop mais un peu. Alors que Obama a tenu 163 conférences de presse pendant sa présidence, Trump 88, sleeping Joe n’en a tenu que 33 (source Université de Santa Barbara via Le Monde). Autrement dit son entourage craignait à tout moment un dérapage dû à une sénilité devenue trop voyante.
Voir aussi : Censure aux USA : l’administration Biden interdite de contacts avec les médias sociaux
La contrition du Monde et du NYT
Dans un article du 4 juillet 2024, étonnant de contrition, le correspondant du Monde aux États-Unis Arnaud Leparmentier (son portrait ici) analyse la politique d’omerta des médias progressistes américains. Citons-le :
« Les Américains sont furieux, ayant le sentiment d’avoir été bernés par la Maison Blanche et les médias. Le milliardaire Bill Ackman, suivi par 1,3 million d’internautes, sonne l’hallali et accuse les médias de complaisance : « “60 minutes” [émission sur la chaîne CBS] savait ; CNN savait ; MSNBC savait, les médias de gauche avaient un accès complet au président, ses équipes et son administration. Ils savaient tous, mais ils vous ont dit le contraire. Ils vous ont menti éhontément. »
Un peu plus loin, le New York Times en prend pour son grade, citons de nouveau :
« Le 21 juin, le New York Times dénonçait les vidéos mettant en scène le vieillissement de Joe Biden. « Comment les vidéos trompeuses traquent Biden, alors qu’il lutte contre les doutes liés à son âge », titrait le quotidien new-yorkais, dénonçant, à juste titre, « une série de clips récents, dont beaucoup ont été édités ou manquent de contexte ». C’était avant le 27 juin, jour du calamiteux débat de Joe Biden face à Donald Trump, qui a mis en évidence les faiblesses du président sortant. Le 2 juillet, avec le zèle de ceux qui ont longtemps nié, le quotidien mène l’enquête. « Les défaillances de Biden seraient de plus en plus fréquentes et inquiétantes », titre un nouvel article ».
Le reste est à l’avenant, l’agence Associated Press, CNN, MSBBC, CBS, Intercept, savaient et ne disaient rien. Seul le Wall Street Journal réputé proche des républicains avait publié début juin 2024 une longue enquête sur l’état de santé de Biden. L’article avait été vilipendé par les médias cités plus tôt : partisan, majorant les troubles de Biden qui a son âge certes mais qui est en bonne forme, pure désinformation etc…Nancy Pelosi, ancienne speaker démocrate de la chambre des représentants vantait sans rire en parlant de Joe Biden « sa sagesse, son expérience et sa pensée stratégique ».
Le retour au réel le 27 juin
Jusqu’au débat du 27 juin où tout s’effondre. Joe Biden a des absences, il ne finit pas ses phrases, il accuse ses 81 ans alors que son adversaire qui a 78 ans semble en pleine forme. Depuis le NYT, MSNBC, CBS et même Nancy Pelosi appellent à son retrait. Tous les médias démocrates vont à l’hallali et lynchent le malheureux Joe après avoir sciemment menti pendant 4 ans. Moralité : on ment le plus longtemps possible jusqu’au moment où ce n’est vraiment, mais vraiment plus tenable. Tout rapprochement avec la campagne électorale des élections législatives en France où le RN a été massacré par les journalistes serait purement fortuit.
Voir aussi : Comprendre le débat Biden-Trump du 27 juin, foire aux questions