Avant son départ pour l’Afrique du Sud, Justine Sacco, jeune et blonde chargée de communication américaine, a eu le mauvais goût (et le malheur) de poster sur Twitter une très mauvaise plaisanterie à connotation raciste.
« Je pars en Afrique. J’espère que je n’attraperai pas le Sida… Je rigole, je suis blanche ! », a‑t-elle ainsi lancé sur son compte twitter comptant environ 500 abonnés.
Mais ce Tweet, somme toute plus bête que méchant, a déclenché sur le réseau social un véritable déchaînement numérique, les internautes surenchérissant dans l’invective et l’hallali contre la jeune femme.
Le site « Buzzfeed » a notamment été le premier à s’emparer de l’histoire en se mettant à consciencieusement fouiller l’historique du compte Twitter de Justine Sacco pour y dénicher d’autres messages « tendancieux ». Le lynchage s’est alors encore amplifié : agressions verbales, insultes, menaces, et spéculations ironiques sur l’avenir professionnel de Justine…
Contacté par de furieux vengeurs, l’employeur de la jeune communicante a d’ailleurs annoncé sans hésiter son licenciement immédiat. Tout cela alors que la jeune femme n’était pas encore sortie de son avion !
Dès son arrivée à Capetown, Justien Sacco a été assaillie par une horde de reporters voulant obtenir sa réaction et la sommant de se justifier. Des photos d’elles ont été prises et diffusées sur le web, finissant de ruiner sa réputation. La jeune femme a alors tenté de s’excuser mais le torrent de haine à son égard a continué à enfler. La vie entière de Justine Sacco semble ainsi aujourd’hui ruinée par ce tweet imbécile.
Un « emballement numérique » aussi incroyable que disproportionné, et à vrai dire assez terrifiant, qui montre une nouvelle fois la capacité de nuisance du « réseau » lorsqu’il s’empare d’une victime expiatoire.
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