Dans cette campagne présidentielle, les traitants de Biden avaient décidé de lui allouer une vice-présidente temporaire, le spectre de la COVID-19.
Oublier Kamala
Il s’agissait de faire oublier Kamala Harris, sa putative Vice-présidente, le plus longtemps possible, de peur de voir ses faiblesses exposées comme lors des primaires démocrates, celles d’une femme arrogante, riche, narcissique, girouette politique, racoleuse. Bref une Hillary Clinton en version 2, racialiste et intersectionnelle, fidèle à l’obsession d’Obama : la déconstruction-reconstruction sociale assise sur la race, le genre, et leurs diverses permutations ou déclinaisons thématiques, afin d’éradiquer une fois pour toutes ce qui reste de tradition européenne dans le pays.
Et un peu Biden
Il s’agissait aussi de faire oublier combien Biden, depuis 47 ans, a été l’homme-lige de l’übercapitalisme américain, puis transnational, courtisant sans cesse et comme tant d’autres le régime chinois, scrupuleux pratiquant de la parabole léniniste de la corde qui pendra le capitaliste. La Chine, aujourd’hui, dispose d’alliés irréductibles au sein de l’establishment. Ainsi de ces américains nominaux que sont les patrons des Big-Techs, des Big-Banks, des lobbies de Washington, et des think tanks, sans oublier une bonne partie des universités.
Bref, la vice-présidente intérimaire COVID-19 devait faire oublier la « corruption » du personnage, dont la famille agissait comme ses rémoras. Et faire oublier qu’il était le représentant du marécage, de cet État permanent qui avait tenté un coup d’État pluriannuel contre Trump, autant que de Wall Street, et surtout des nouveaux patrons du monde, les dirigeants du business mondial technétronique, pour reprendre le terme attribué à Brzezinski. Un business qui a désormais ouvertement déclaré la guerre à Trump.
Toutefois, ces deux dernières semaines ont démontré à quel point les défaillances intrinsèques de « l’homme de paille » Biden ont paniqué ceux qui espèrent que Madame COVID-19 soit enfin remplacée par Madame Kamala Harris ce 3 novembre, avant que cette dernière ne remplace peut-être elle-même Biden et ses casseroles, ou ses troubles cognitifs. Sachant que tout est par ailleurs organisé pour créer un chaos dans le cadre d’un plan B où Nancy Pelosi finirait par décrocher techniquement la présidence.
Trump a vacillé, lui aussi a vieilli
Son horloge s’est arrêtée le 5 février 2020, jour de son acquittement par le Sénat lors de la procédure surréaliste d’impeachment. À cette date, sa réélection apparaissait comme garantie, massive. Il ne s’est pas adapté à la COVID-19 et a voulu naïvement préserver ses résultats économiques. Comme y faisait allusion The Federalist, il aurait pu créer une dictature sanitaire qui lui soit favorable, ou encore envoyer des bombes sur l‘Iran, ou lancer un blocus à Kaliningrad. Il a au contraire laissé le système saisir le virus comme argument de son incompétence. Il a dit-on depuis perdu l’électorat des personnes âgées.
Pire encore, il est significatif que le Président, lors des débats, ne fut pas capable d’articuler en deux ou trois slogans (comme il le fit en 2016) son plan des quatre prochaines années. De même qu’il n’a pas été capable de vendre ses (extraordinaires) réalisations dans la lutte de son administration contre la pandémie. Dans les deux cas, c’est le Vice-Président Pence qui a dû apporter les réponses lors d’une excellente interview – en voir ici le début et la fin — chez Mark Levine, tout comme Madame Jill Biden, repasse derrière Biden pour corriger ses gaffes.
Avec de beaux restes
Donc Trump a vieilli, ne parvient pas à être clair auprès des couches de la population « éduquée » qui risquent de le faire tomber tout en se faisant elles-mêmes flouer par un ectoplasme. Mais il a de beaux restes, et encore de belles cartes à jouer, contrairement à Biden, fatigué, qui ménage ses efforts avant la ligne d’arrivée.
Trump a commencé par réussir son deuxième débat avec Biden. Il est certes resté confus et immature sur la COVID et l’immigration, mais a gagné le débat sur l’ensemble, selon une intéressante technique d’intelligence artificielle qui juge sur le ton (confiant ou pas), alors qu’il avait été médiocre, sur les mêmes critères, lors du premier débat.
Il s’est progressivement présenté, ainsi que sa femme et son jeune fils Barron, comme un ressuscité de la COVID-19, et il a habilement fait états des traitements dont il a bénéficié qui furent développés en un temps record sous son impulsion : antiviraux, dérivés de plasmas riches en anticorps reproduits de l’humain, autres produits recombinants, sans omettre la mise en compétition de plusieurs vaccins. Le tout à la vitesse de la lumière, afin d’éviter que les « experts » ne prolongent les confinements. Et le ressuscité de proclamer que la population aura accès gratuitement à ces traitements.
Cependant que le Vice-Président rappelait combien Trump avait mobilisé les entrepreneurs industriels, petits et grands, dès le début de la pandémie, pour créer des stocks (inexistants depuis Obama-Biden) de masques, de ventilateurs. Et ce notamment en forçant les industries traditionnelles à recalibrer et réorganiser et reconvertir leurs chaînes de fabrication au service de la santé publique. Sans oublier la reconstitution de stocks des principes actifs pour médicaments de base, dont la Chine avait le monopole. Force est ainsi de constater que l’économie américaine a regagné plus de la moitié du terrain perdu, en dépit de la sinistrose médiatique.
Depuis deux semaines, de nouvelles vibrations dans l’air
Après le mauvais premier débat de Trump qui avait fait baisser sa cote dans la population générale (mais l’avait faite monter chez les latinos !), il y a eu le débat Pence Kamala Harris, survenu il est vrai après l’hospitalisation et la libération de Trump, suivie de ses messages d’espoir. Pence y a excellé, auprès des publics traditionnels accoutumés des « débats d’idées ». Kamala Harris, a tenu sa place, mais suintant d’insincérité.
Fort de sa « bonne » performance lors du second débat, Trump est alors revenu à son message populiste, antiélitiste, contre les « gros », les Big Techs, Wall Street, le marécage de Washington, pour l’emploi industriel. Depuis quelques jours, revitalisé, il n’a de cesse que d’avoir plusieurs rallyes par jour. Il aura « accumulé » et électrisé en ce blitz plus de 400 000 américains de ces États-charnière qui feront sans doute l’élection. Rappelons que Trump a pu se saisir du collège électoral avec des surplus de cet ordre dans ces États en 2016.
Les latinos en renfort ?
Avec cependant deux nouvelles données, qui inquiètent grandement l’establishment : le décrochage des hommes noirs qui semblent séduits par le Trumpisme et surtout ses réalisations concrètes à l’égard de la population afro-américaine ; la remontée accélérée du score de Trump chez les latinos, voisine (voire supérieure) des scores de George W. Bush (30%), qui communiquait directement en espagnol. Trump se contente d’approuver des annonces, dont l’une est devenue virale. Cet effort remonte à 2017 avec la création du groupe Latinos for Trump.
Du côté des latinos, il faut noter le soutien du gouverneur de Puerto Rico à Donald Trump, Madame Wanda Vasquez. C’est une habile manœuvre dans la mesure où la Floride est fondamentale pour accumuler des votes au collège électoral. Or, vivent maintenant dans cet État de nombreux portoricains récemment émigrés depuis les ouragans. Vasquez est elle-même candidate à sa réélection le 3 novembre.
Du côté des noirs, Trump semble avoir doublé, voir triplé son score de 2016, et son « Platinum Plan » illustre une nouvelle fois l’approche de l’ancien homme d’affaire : créer des entreprises, des zones de développements, viser au succès économique et à la fierté du résultat plutôt que sur la subvention des symboles de la victimisation. Ici encore, quelques faibles mais solides gains assis sur une fidélisation des hommes noirs, peuvent renverser la table. Le sujet a suffisamment inquiété le couple Obama pour que Michelle fasse une vidéo ciblant la peur de la COVID-19 et le racisme, cependant que Barak a de facto pris la direction de la campagne de Biden, organisant des rallyes sans le candidat. Dans les deux cas, deux arguments surnagent : le racisme de Trump, et la faiblesse de caractère de Trump qui n’est pas du tout un « tough guy » (un « dur de dur »). Avis aux machos et aux rappeurs amoureux de la virilité…
Cette situation illustre une chose : ceux qui sont épargnés par le virus de l’intellectualisme, semblent être séduits par le style abrasif de Trump. Cela suffira-t-il? Il reste à convaincre les femmes, un temps terrorisées à l’idée d’envoyer leurs enfants à l’école, mais qui éprouvent le besoin de plus en plus vif de retourner au travail et remplumer leur compte en banque. Depuis deux semaines, il semble que la peur du COVID-19 s’estompe en dépit de campagnes médiatiques d’affolement massives. Il semble que le désir que la vie reprenne « comme avant » remonte lors de cette dernière ligne droite. Trump a ciblé les femmes des classes moyennes éduquées dans ses publicités, et Melania Trump elle-même pour la première fois fait des réunions publiques en solo. Autrement dit un choix se dessine, très symboliquement et subconsciemment, entre les partisans de l’ouverture (Trump) et ceux de la fermeture (Biden).
Le monde à l’envers ?
Après l’essoufflement des tactiques de peur, les médias contraints à tout miser sur la censure. Panique ?
The Federalist en donne un bon exemple. La première technique est restée la même, la peur :
D’abord il y a orchestration de l’affolement autour d’une gigantesque reprise de la pandémie: statistiques comparatives sélectives qui masquent le fait que les États-Unis se portent mieux que l’Europe dans sa totalité, en dépit de la gestion irresponsable de certains États, le plus souvent démocrates.
Ensuite, survient la promotion de l’apocalypse économique : ignorance de l’incroyable reprise économique, 2e après celle de la Chine, et bien supérieure à celle de l’Europe. En dépit de l’irresponsabilité de ces mêmes États le plus souvent démocrates (lesquels commencent d’ailleurs à se faire taper sur les doigts par les cours suprêmes locales sur l’illégalité de leurs mesures de confinement drastiques).
La deuxième technique repose sur la démoralisation de l’électeur : on lui présente une suite continue de sondages qui vont le ou la décourager d’aller voter, car tout serait perdu.
La troisième technique porte sur l’occultation et la censure de faits majeurs :
Par exemple en politique étrangère, où les administrations Trump-Netanyahu ont raccroché le Soudan à leur chapelet comprenant déjà le Bahreïn et les Émirats Arabes Unis. La grande presse n’en a pas fait écho, ou très peu.
Mais c’est sur la « surprise d’octobre » que l’occultation a été patente. Un ordinateur est mis en réparation dans une boutique du Delaware par Hunter Biden, en pleine période d’impeachment de Trump, en 2019. Le réparateur y découvre des courriels et documents laissant à penser qu’il y a des affaires financières pas claires entre plusieurs États, dont la Chine, et la famille Biden. Ulcéré de voir que Trump risque d’être révoqué précisément pour avoir discuté de la corruption présumée de Biden avec le Président Ukrainien, il remet l’ordinateur au FBI tout en gardant une copie du disque dur. Ne voyant rien arriver, il finit par faire parvenir les informations à Rudi Giuliani et au New York Post. Le New York Post, le plus ancien journal américain, et fondé par Alexander Hamilton en 1801, commence à publier des échanges de courriels. Le journal est immédiatement radié de Facebook et de Twitter.
Les médias de grand chemin se taisent, et n’enquêtent pas. Puis, pavloviens, ils se rabattent sur la piste de la désinformation russe, avec l’appui de cinquante anciens du renseignement, qui signent une lettre ouverte. Et ce en dépit de nouvelles informations qui renforcent la thèse initiale. Silence du FBI, censure à ciel ouvert des médias sociaux, résurrection de la carte russe qui n’en finit pas d’être invoquée pour sortir de la case prison, bref, l’affaire est tuée dans l’œuf. Pour l’instant. Car les Biden, en jetant leur ancien partenaire dans le clan des espions russes, ont sans doute commis une erreur.
Dans cette ambiance de guerre civile, que faut-il attendre pour le 3 novembre ?
Au moment où nous écrivons, plus de la moitié des votes attendus a déjà été enregistrés, soit plus de 70 millions, dont plus de 40 millions par correspondance, ce qui va imposer un stress considérable aux équipes de dépouillement et de vérification. Tout le monde s’attend à un pourrissement des résultats sur plusieurs jours, voir plusieurs semaines, ou mois.
Nous saurons donc dans quelques jours si l’imposture Biden-COVID aura fonctionné. Si ceux qui ont peur de mourir sont prêts à abdiquer et remettre les clés de leurs libertés aux partisans du « Great Reset » proclamé par les nouveaux Titans de Davos, ceux de l’âge d’or du XXIe siècle. Ou bien saurons-nous si l’imposture Trump-AmericaFirst aura fonctionné, assise sur l’argument antiélitiste et le retour à la croissance, et si les américains opteront pour l’obsession oléo-géopolitique biblique propagée sans cesse par les « chrétiens sionistes », fixés sur le Grand Israël, condition préalable au retour du Christ en Gloire de l’apocalypse. Ce qui n’a rien à voir avec les attentes eschatologiques du peuple juif, qui n’a besoin de personne pour lui indiquer quelle est la vraie foi.
Sondages peu fiables
Il semble cependant que les deux clans marchent sur des braises ardentes, dans la mesure où les sondages, la plupart reposant sur des méthodologies surannées, ne semblent pas crédibles. Ainsi The Hill a publié le 27 octobre une analyse de deux experts, dont un anti-Trump, qui incitent à ne pas croire les sondages, en s’attaquant à leur méthodologie qui ignore la psychologie des comportements. Ces réflexions sont similaires à celles publiées dans une étude universitaire qui suggère que les nouvelles méthodes expérimentales de sondages pointent vers une victoire de Trump. Car ces méthodes déjouent la peur de l’intimidation ou des représailles.
Il est intéressant de noter que les instituts de sondage Insider Advantage et Trafalgar, qui avaient donné Trump gagnant en 2016, eux-mêmes utilisant des méthodes hors-normes, s’orientent progressivement vers la même conclusion.
Mais tous les dirigeant de ces instituts s’accordent pour dire que le spectre de la COVID-19 a bouleversé la psychologie des américains, et que l’on ignore en fait ses impacts réels. Nous allons vite savoir si le peuple américain pourra s’extraire de sa dépression nerveuse, ou s’il plongera dans le cocon de la fin de l’histoire. Et nous garderons en mémoire, en cette année surréaliste, que les candidats à la Vice-présidence auront, l’une ou l’un, une chance réelle de s’installer en cours de mandat dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.
Voir également notre article Google en campagne pour Biden.