Alors qu’Europe 1 ne cesse de perdre des parts d’audience et qu’une grève des équipes digitales le 9 avril a encore secoué la rédaction, Arnaud Lagardère a voulu s’engager le 4 juin 2019 en se rendant devant les équipes pour les « rassurer », mais l’avenir s’annonce toujours aussi incertain.
Ventes en cascade
Après la cession de Mezzo à Canal+/LVMH, la chaine pour enfants Gulli rejoindra le groupe M6 dès que l’Autorité de la concurrence aura validé l’acquisition. Une vente réussie pour la jolie somme de 215M€.
Et les radios ?
Promis, jura, craché : « je ne lâcherai jamais Europe 1 », a déclaré Arnaud Lagardère devant deux cents membres du personnel rassemblés pour l’occasion. Mais il a été moins affirmatif en ce qui concerne Virgin et RFM. Il a même confirmé que si « une offre dithyrambique » se présentait, elle serait examinée, une manière soit de conforter des discussions en cours soit de susciter des candidatures. Selon Le Figaro du 5 juin 2019 TF1 et NRJ seraient déjà intéressés. Mais voilà, les deux radios en cause sont profitables alors que Europe 1 perd une bonne trentaine de millions d’euros par an. Vendre en même temps la régie publicitaire d’Europe 1 rendrait les deux radios encore plus attractives, mais si la régie est vendue, la chaine qui lui est liée devient de facto l’objet d’une deuxième transaction pour l’ensemble.
Les choses ne s’arrangent pas du côté des équipes dirigeantes. Laurent Guimier en place depuis seulement un an était absent ayant fait une mauvaise chute. Un an comme son prédécesseur Frédéric Schlesinger. Arnaud Lagardère a « reconnu leur échec », manière de reconnaître qu’ils appartiennent au passé et que Guimier ne reviendra pas ou alors pour peu de temps. La grille de la rentrée s’annonce incertaine, la matinale de Nikos Aliagas semble en danger tout comme l’émission de Patrick Cohen en fin de semaine. Comme un propriétaire d’équipe de football qui a de mauvais résultats, Arnaud Lagardère licencie les entraîneurs l’un après l’autre et tance les vedettes. Il n’est pas certain que cela sauve de la deuxième division ou de la reprise par un grand groupe de médias.