Société créée en 2004, le monstre californien a grandi démesurément, passant en 14 ans d’une centaine de personnes à plus de 25.000 employés. Mark Zuckerberg avec 18% des actions contrôle plus de 60% des droits de votes, c’est dire s’il est maître chez lui. Devant les attaques multiples, espionnage des utilisateurs comme des non utilisateurs, vol de données, quasi monopole sur la publicité numérique dans certains cas, Zuckerberg a décidé de réorganiser son empire.
Trois divisions
La société semble avoir simplifié son organisation avec seulement trois divisions. La branche applications regroupe (outre l’algorithme central du réseau social) WhatsApp, Messenger (la messagerie qui vous espionne et vous censure) et Instagram. Elle sera dirigée par Chris Cox, présent dans la société depuis quasiment ses débuts. Jan Koum qui avait vendu WhatsApp est sur le départ. Adam Mosseri dont nous vous avions parlé en juillet 2017 prend la direction d’Instagram.
La deuxième division regroupe les nouvelles plateformes, celles du futur. Elle intègre la blockchain et l’intelligence artificielle et sera dirigée par le responsable technique Mike Schroepfer, lui aussi vétéran de la société.
La dernière division regroupe le nerf de la guerre, la publicité et la sécurité sous la responsabilité de Jani Olivan alors que l’ancien responsable de la sécurité Alex Stavos quitte le groupe, sans doute victime de l’affaire des vols de données chez Cambridge Analytica.
Des résultats qui flambent, comme l’action
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les prophètes qui annonçaient le déclin du géant doivent encore attendre un peu. Si l’on compare les résultats du premier trimestre 2017 avec ceux de 2018, on obtient les chiffres suivants (arrondis en millions de dollars) :
TR1 2017 TR1 2018
Chiffre d’affaires 8.000 12.000
Bénéfice après impôts 3.000 5.000
Les investisseurs font confiance, l’action qui avait baissé de 186 dollars entre le 13 mars 2018 et le 27 mars est remontée à 183 dollars le 9 mai. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de Facebook.