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Facebook bien plus préoccupé par les médias russes que qataris avec son nouveau label

1 août 2020

Temps de lecture : 2 minutes
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Facebook bien plus préoccupé par les médias russes que qataris avec son nouveau label

Temps de lecture : 2 minutes

[Pre­mière dif­fu­sion le 12 juin 2020]

Pour les élections européennes de 2019, YouTube avait sorti un label permettant d’identifier les vidéos issues de médias “bénéficiant d’un financement public ou gouvernemental”. Alors que les GAFA ont montré qu’ils travaillaient désormais activement sur l’élection américaine de cette année, Facebook prend les devants en sortant un label similaire, qui semble cependant viser certains pays en particulier.

Les médias liés aux gouvernements désormais marqués au fer rouge

Annon­cé par un com­mu­niqué du 4 juin, les médias “entière­ment ou par­tielle­ment sous le con­trôle édi­to­r­i­al de leur gou­verne­ment” por­tent désor­mais une men­tion par­ti­c­ulière sur leurs pages. C’est déjà le cas, entre autres, de RT et Sput­nik. En revanche, du côté d’Al Jazeera par exem­ple, rien de noti­fié. Cette label­li­sa­tion sem­ble claire­ment faire écho à la para­noïa de 2016 autour des comptes russ­es qui auraient influ­encé l’élection prési­den­tielle américaine.

Fin avril, le réseau social avait déjà ajouté une nou­velle fonc­tion­nal­ité dans l’anticipation des élec­tions améri­caines. Cette dernière per­met de con­naître l’emplacement géo­graphique (comme par hasard) duquel une page Face­book est gérée.

La lente dérive de Facebook vers toujours plus de contrôle

Alors que le réseau social doit désor­mais lut­ter con­tre les “con­tenus de haine”, le fait de pren­dre des mesures de con­trôle est devenu pour lui une habi­tude. D’un côté, des pages comme celles de Généra­tion Iden­ti­taire sont abon­dam­ment cen­surées, un con­seil de sur­veil­lance lié aux ques­tions de con­tenu a été mis en place, et d’un autre, les cri­tiques pleu­vent. Au point qu’il y a quelques jours, l’Italie a con­damné le réseau social pour atteinte à la lib­erté d’expression.

Après des phas­es d’accroissement du con­trôle, le réseau con­naît par­fois des relâche­ments comme l’a démon­tré la “guerre” entre Twit­ter et Trump, lors de laque­lle Face­book a été accusé d’être trop gen­til avec le prési­dent améri­cain. On peut imag­in­er que cette ini­tia­tive de label­li­sa­tion, inter­v­enue seule­ment quelques jours plus tard, est une énième ten­ta­tive de ras­sur­er les garants du poli­tique­ment cor­rect de la « bonne con­duite » du géant américain.

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