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Facebook, Google, Microsoft et Twitter recréent Big Brother, vers la fin de toute liberté d’expression sur les réseaux sociaux

27 décembre 2019

Temps de lecture : 4 minutes
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Facebook, Google, Microsoft et Twitter recréent Big Brother, vers la fin de toute liberté d’expression sur les réseaux sociaux

Temps de lecture : 4 minutes

Pre­mière dif­fu­sion le 26/09/2019

Vous connaissiez peu le Global Internet Forum to Counter Terrorism, un consortium créé en 2017. Que du beau monde, Facebook, Twitter, Microsoft et Google (via YouTube). Et que de bonnes intentions, « lutter contre le terrorisme ». Réjouissez-vous, vous allez en entendre parler (et en subir les conséquences), le consortium s’élargit avec de nouvelles ambitions et de nouveaux moyens.

Lutte contre « l’extrémisme »

Après l’attentat de Christchurch con­tre des mosquées en Nou­velle Zélande en mars 2019, la pre­mière min­istre Jacin­da Ardern, le prési­dent Emmanuel Macron avaient lancé en mai, l’appel de Christchurch pour lut­ter con­tre les « con­tenus extrémistes et vio­lents » sur inter­net. La Grande-Bre­tagne, l’Irlande, puis Twit­ter, Face­book, Microsoft et Google avaient rejoint l’appel. La phraséolo­gie était volon­taire­ment vague et pou­vait englober les sou­tiens de l’État islamique que les « extrémistes de droite ».

Mécanisme préventif

Lors de la con­férence de presse annonçant la nou­velle struc­ture, la numéro 2 de Face­book a annon­cé fière­ment que le réseau social avait sup­primé après l’attentat 1,5 mil­lions (vous lisez bien un mil­lion et demi) de vidéos dont 1,2 mil­lions n’avaient pu être vues par per­son­ne sinon les 30.000 (trente mille) censeurs de Facebook.

La char­mante Jac­in­ta a surenchéri « Nous essayons de créer un mécan­isme du genre défense civile. De la même manière que nous réagis­sons aux urgences naturelles comme les incendies et les inon­da­tions, nous devons être prêts à réa­gir à une crise comme celle que nous avons vécue ». Pour prévenir les inon­da­tions, on con­stru­it des bar­rages, pour prévenir les incendies on débrous­saille, pour prévenir l’extrémisme, on cen­sure, tout se tient.

Élargissement de la plate-forme

A l’occasion de la réu­nion de l’ONU, le 23 sep­tem­bre 2019, LinkedIn (pro­priété de Microsoft) et What­sApp (pro­priété de Face­book) ont rejoint l’organisation. Selon un com­mu­niqué repris par l’AFP, la struc­ture œuvr­era pour « déjouer les ten­ta­tives de plus en plus sophis­tiquées des ter­ror­istes et des extrémistes vio­lents pour se servir des plate­formes numériques ».

Les gou­verne­ments de six pays, France, Roy­aume-Uni, Cana­da, États-Unis, Nou­velle Zélande et Japon auront un rôle de con­sul­ta­tion ain­si que l’ONU et l’Union Européenne. On ignore encore le mon­tant des finance­ments de la nou­velle organ­i­sa­tion, dirigée par une équipe dédiée, mais il devrait être d’une dimen­sion sympathique.

Lutte contre le « suprémacisme blanc »

Dans le même temps Face­book annonce une col­lab­o­ra­tion avec les polices des deux côtés de l’Atlantique, pour « édu­quer leurs out­ils d’intelligence arti­fi­cielle ». Dés octo­bre 2019 la police de Lon­dres et le réseau social col­la­boreront pour « détecter les con­tenus et mieux les sup­primer », enten­dez par là les con­tenus « extrémistes ». Des uni­ver­si­taires spé­cial­istes de la « rad­i­cal­i­sa­tion » et des « experts du main­tien de l’ordre » apporteront (on imag­ine con­tre une hon­nête rétri­bu­tion) leur expéri­ence. On par­le de 350 con­sul­tants extérieurs pour soutenir cette noble cause, sans compter les per­son­nels des grands réseaux sociaux.

Big brother partout

Le 17 sep­tem­bre nous vous don­nions nom­bre d’exemples des nou­velles cen­sures sur les réseaux soci­aux. D’autres se sont rajoutées. Le mag­a­zine L’Incorrect a été cen­suré sur Face­book après un entre­tien avec Maître Pierre-Vin­cent Lam­bert, l’avocat de Généra­tion Identitaire.

 

Il est pos­si­ble qu’un robot iden­ti­fie les vestes bleues des mil­i­tants de Généra­tion Iden­ti­taire ou cer­tains mots-clefs et sup­prime automa­tique­ment le post. Un procédé exacte­ment sem­blable à celui des stal­in­iens des belles années : vous n’existez plus, vous n’avez jamais existé, vous êtes mort pour la société. De quoi réfléchir à des alter­na­tives aux réseaux des géants améri­cains soutenus par six gou­verne­ments, une bonne par­tie de l’université et hélas sans doute une forte pro­por­tion de journalistes.

Vous pou­vez lire ici une revue de presse après la con­damna­tion des mil­i­tants de Généra­tion Iden­ti­taire ain­si qu’une fic­tion de France2 sur le même sujet.

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