Karen Attiah, journaliste et rédactrice en chef Opinion au Washington Post, a posté le 21 novembre 2020, une infox/fake news qui a été relayée et a entraîné plusieurs réactions épidermiques contre la France.
Séparatisme et fichage des élèves
Tout part du projet de loi contre « les séparatismes », dernière idée macronienne pour lutter contre la montée de l’Islam radical en France. Ce projet de loi suscite plusieurs polémiques et notamment à l’étranger. C’est ainsi que Karen Attiah a dénoncé le gouvernement français qui voudrait « donner des numéros d’identification aux élèves musulmans ».
Le problème est que l’information originellement donnée par Karen Attiah est tout simplement fausse. Cédric O, le secrétaire d’État chargé du numérique a rapidement réagi pour démentir et Karen Attiah a fini par supprimer son tweet en s’excusant platement.
Karen Attiah est une habituée du communautarisme, elle-même affiliée à l’association des journalistes noirs aux États-Unis (National Association of Black Journalists). Du haut de sa tour d’ivoire professionnelle, elle pointe du doigt tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à de l’oppression. La douce Karen a été remise en place notamment par un « français non blanc » qui dans un tweet lui a demandé de soigner sa francophobie (Tudor Alexis, 23 novembre 2020).
La vibration mulsulmane reprend l’information
Mais l’histoire ne s’arrête pas là car son tweet a été très vite relayé par The Muslim Vibe, une plateforme médiatique musulmane qui se donne pour objectif d’augmenter l’influence des musulmans occidentaux à travers un contenu très engagé. « The Muslim Vibe is a grassroots media platform with an aim to inspire, inform and empower Western Muslims; through powerful and engaging Islamic content. » Le média en avait rajouté une couche en se fendant d’un long article expliquant que la France est profondément raciste et supprime des libertés fondamentales à ses citoyens musulmans… Ils ont fini par se rétracter partiellement en corrigeant leur début d’article pour mentionner que tous les élèves de France possèdent un numéro d’identification mais le reste de l’article est toujours là.
Au tour du Pakistan
L’histoire continue et la situation s’envenime encore un peu plus avec un nouveau protagoniste : la ministre des droits de l’homme pakistanais, Shireen Mazari. La même qui en 2019, après un attentat islamique à Londres, avait préféré dénoncer les journaux anglais qui rappelaient l’origine pakistanaise du terroriste plutôt que présenter ses condoléances aux victimes. C’est donc Shireen Mazari qui, à travers ses tweets, a comparé la situation au traitement infligé aux juifs pendant la 2ème Guerre mondiale, traitant carrément Emmanuel Macron de nazi. Comparaison parfaitement déplacée qui a immédiatement fait réagir le gouvernement français en démentant l’information. Shireen Mazari s’est finalement contentée de supprimer son tweet sans même s’excuser. De nombreuses manifestations ont encore lieu en réaction aux caricatures de Charlie Hebdo ressorties suite à l’assassinat de Samuel Paty.
Dialo en renfort
N’oublions pas non plus le soutien apporté à la journaliste américaine par Rokhaya Dialo qui en a profité pour dénoncer les élites françaises. « En réalité ce qui INSUPPORTE nos élites qui critiquent ardemment les « médias américains », c’est le fait d’assister avec impuissance à l’expression de non-Blanc.he.s décrivant la France selon leurs propres termes dans des sphères auxquelles ils/elles n’ont pas accès. Cheh! ». Nous ignorions le sens de l’interjection Cheh ! Renseignement pris, c’est de l’arabe de banlieue et veut dire « Bien fait ». Merci Rokhaya.