Les effets de la farce des « Fake news », inventée par l’idéologie dominante pour donner une explication à des défaites électorales « immorales » pour la doxa en cours – nommément le Brexit et l’élection de Trump – ne cessent de se propager en cercles qui s’élargissent constamment. Une loi liberticide a déjà été mise en application en Allemagne, le gouvernement d’Édouard Philippe veut suivre la même voie en France. Pour aller où ?
Censurer les réseaux sociaux
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a présenté la future loi comme « nécessaire pour protéger notre démocratie contre les ingérences extérieures » faisant écho aux propos du Président Macron lors de ses vœux à la presse qui condamnait « les bobards inventés pour salir ». Le Président a confirmé ses intentions lors du dîner du CRIF du mercredi 7 mars 2018, parlant de « combattre les discours haineux ».
Le texte prévoirait une procédure judiciaire d’urgence lors des élections. Un juge pourrait en 48h faire cesser la diffusion de « fausses informations », ordonnant la « suppression du contenu », voire le « déréférencement d’un site » ou même la suppression d’un compte sur un réseau social. Ce qui implique la collaboration des GAFA et surtout ce qui les incite à produire en amont leurs propres instruments internes de censure ce qu’ils sont en train de faire à marche forcée. Les réseaux sociaux aussi bien que les fournisseurs d’accès et les plates-formes internet seraient tenus de proposer aux internautes un mécanisme de remontée des « fausses informations », ce que font déjà les polices médiatiques du type Decodex du Monde, financé par Google. Pire « toute personne ayant intérêt à agir » pourrait saisir le juge des référés ce qui permet d’imaginer une belle foire d’empoigne entre sycophantes professionnels.
Surveiller et punir Russia Today
Le texte prévoirait un renforcement de l’autorité du CSA sur les chaînes liées à un État étranger ce qui ne concerne en réalité que Russia Today (lancé en France en décembre 2017, jusqu’ici avec un succès limité) et la radio Sputnik tous deux liés à l’agence de presse nationale russe. La convention leur permettant d’émettre pourrait être « suspendue » lors des élections. Suspension veut dire interdiction d’émettre pendant plusieurs semaines.
Mais le CSA pourrait résilier unilatéralement la totalité de la convention qui permet d’émettre sur le câble. Comme la convention de RT signée en 2015 se termine en 2019, année électorale, on imagine que la direction de la chaîne russe sera particulièrement attentive. D’autant que le CSA pourra « tenir compte des contenus électroniques des filiales de la maison mère », autrement dit RT États-Unis.
Enfin le Conseil d’État pourrait intervenir lorsque les chaînes passent par le satellite. Tout cet arsenal ne touchera en rien les grandes chaînes américaines grosses productrices de fausses nouvelles comme CNN. Cherchez l’erreur.