Jeudi 16 janvier, le tribunal correctionnel de Paris a débouté Robert Faurisson, qui poursuivait pour « injure publique » le journal Le Monde et sa journaliste Ariane Chemin.
Celle-ci avait publié, en 2012, un article intitulé « Le jour où Le Monde a publié la tribune de Faurisson », relatant un article de 1978. Elle y qualifiait M. Faurisson, qui émet des doutes sur la version officielle de la shoah et l’existence des chambres à gaz, de « menteur professionnel », « falsificateur » et « faussaire de l’histoire ».
Une audience s’était tenue fin novembre. L’avocat de Faurisson, Me Pierre-Marie Bonneau, avait alors dénoncé « la volonté de l’auteure de l’article de salir » son client « en lui imputant, non pas des faits précis, non pas un comportement précis, mais une nature, une complexion ». De son côté, l’avocate du Monde, Me Catherine Cohen-Richelet, a mis en avant « une enquête sérieuse » et a estimé que s’il pouvait y avoir, dans le pire des cas, une diffamation, il n’y avait aucunement d’injure publique.
Et c’est bien là l’argument qu’a retenu le tribunal. En attaquant la journaliste en injure publique, Faurisson privait la défense des dispositions de la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Aussi, l’injure publique « ne renferme l’imputation d’aucun fait », et la défense ne peut donc appuyer ses propos sur aucune preuve.
« Les termes poursuivis comme injurieux se rattachant nettement à des faits précis, le délit d’injure publique envers un particulier n’est pas constitué », a donc conclut le tribunal, déboutant ainsi de sa
plainte Robert Faurisson.