Mercredi 6 avril sur France Culture, Guillaume Erner animait « Les Matins de France Culture », émission consacrée à la colère sociale, notamment par rapport au mouvement citoyen « La Nuit debout ».
Autour de la table : Manuel Cervera Marzal, docteur en sciences politiques, Michaël Foessel, philosophe et écrivain, Clémentine Autain, conseillère régionale d’Île de France du Front de Gauche, et Brice Couturier, journaliste et chroniqueur.
Très vite, le « débat » autour du thème « Colères sociales : de la résignation à la mobilisation » s’est transformé en discussion entre convaincus, au point que M. Couturier quitte le plateau. Après que Michaël Foessel ait pondu une analyse sur la colère en tant que moteur de la démocratie, l’animateur Guillaume Erner se tourne vers Couturier et l’interroge : « Comment les libéraux verraient-ils la colère et sa traduction politique, Brice Couturier ? »
Sauf que ce dernier, qui se revendique lui-même comme un « libéral de gauche » et avait, la veille, qualifié sur Twitter le mouvement Nuit debout de « pâle copie gauchiste des veilleurs catholiques, intégristes », n’a pas souhaité répondre. « Écoutez, je m’en voudrais de faire entendre une note dissonante au sein de cette assemblée générale ni prétendre incarner à moi tout seul la gauche gouvernementale et non radicale », a‑t-il lancé.
Et de poursuivre : « Je n’ai pas vocation à servir de punching-ball à une assemblée générale de quatre ou cinq personnes qui pensent de la même façon. Moi je ne veux pas incarner à moi tout seul la diversité idéologique autour de ce plateau, donc je vous laisse entre vous. » Quelques instants plus tard, celui-ci aurait claqué la porte du plateau, « hors de lui », s’estimant piégé.
Par la suite, sur Twitter, le chroniqueur a défendu sa réaction : « Seul contre 4, ce n’est pas un débat. J’aurais servi de punching ball. La diversité intellectuelle, je la conçois autrement. »
En parlant de diversité intellectuelle, personne n’a cru bon de se demander pourquoi la droite n’avait pas été représentée ce matin-là…
Le Parti des Médias rêve de créer son Podemos. Pour certains, la nuit debout. Pour la banlieue, c’est levés tôt.
— Brice Couturier (@briceculturier) 7 avril 2016
La nuit debout, pâle copie gauchiste des “veilleurs” catholiques intégristes, existe surtout dans la tête des journalistes.
— Brice Couturier (@briceculturier) 5 avril 2016