Récemment intronisé à l’Académie française, le philosophe Alain Finkielkraut est l’objet de critiques de plus en plus violentes de la part de nombreux médias.
Invité lundi matin dans la matinale de France Inter, ce dernier a fustigé les médias hostiles à son intronisation : « Ma tête est mise à prix, sur tous les murs de la ville, dans ‘Libération’, et dans tout la presse Pigasse. » Il faut dire qu’en tant que propriétaire du Monde (avec Pierre Bergé et Xavier Niel), de L’Obs, du Huffington Post et de Radio Nova, le banquier d’affaires de la banque Lazard a en effet de quoi nuire.
De son côté, Finkielkraut estime, après l’épisode de l’émission « Des paroles et des actes » où il avait été pris à partie par une jeune femme proche des Indigènes de la République jeudi dernier que « pour un dominant, j’ai la main molle, excusez-moi de vous le dire, j’en prends plein sur la figure tous les quatre matins ». Et l’écrivain, qui anime une émission sur France Culture, de poursuivre en expliquant qu’« il y a une pensée qui était en état d’hégémonie et qui ne […] supporte pas » de perdre la main.
Traité de « néo-réac » par ces mêmes médias, Alain Finkielkraut pense que cela vient du fait qu’il « critique la culture de masse et l’effondrement de l’école républicaine ». En effet, « si vous résistez au présent, vous êtes un néo-réac ».
Revenant sur le cas de Matthieu Pigasse et sur son désir de « mettre le feu », il estime que si « l’Académie Française a été peut-être à un moment donné l’institution de la bourgeoisie triomphante », aujourd’hui en revanche, « face à une nouvelle élite arrogante et barbare, elle incarne avec son respect des formes et son amour de la belle langue la résistance de la civilisation ».