Dans un communiqué intitulé « Nicolas Sarkozy à France Télévisions : Censure et tapis rouge », le SNJ du groupe public a critiqué les choix de sa direction par rapport à l’ancien président de la République.
Tout d’abord, le SNJ dénonce la décision qu’aurait prise la direction de France 3 de ne pas diffuser un sujet sur la garde à vue de Nicolas Sarkozy en juillet dernier. Si de son côté, France Inter avait publié les comptes-rendus des auditions de cette mise en examen pour corruption active et trafic d’influence actif, France 3 n’en a pas fait de même.
Le SNJ explique qu’un sujet avait été préparé, contenant « des révélations sur la garde à vue de l’ancien président ». Mais la direction a décidé à la dernière minute de ne pas le diffuser.
« Le SNJ est scandalisé de constater qu’il suffit que l’ancien Président de la République refasse son apparition sur le devant de la scène pour que les directions de FTV se mettent au garde-à-vous ! Sont-elles à ce point aux abois qu’elles oublient toutes leurs références professionnelles ? », accuse le communiqué.
En réponse, le directeur délégué à l’information de France Télévisions, Pascal Golomer, a dénoncé « de manière ferme les accusations de censure lancées » à son encontre. Pour lui, « la rédaction en chef du 19/20 a jugé — en toute indépendance — que ce sujet tel qu’il lui a été présenté ne révélait pas suffisamment d’informations nouvelles […] D’autant que la veille, dans ce même 19/20, un dossier de deux minutes et trente secondes récapitulait les différentes affaires judiciaires dans lesquelles le nom de Nicolas Sarkozy apparaît. »
Et de conclure : « Qu’on puisse mettre ainsi en doute, de manière insultante, l’honnêteté professionnelle des cadres et dirigeants des rédactions est inacceptable. »
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