En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, c’est Emelie De Jong, une femme de 59 ans, qui est nommée à la tête de France Culture. Un choix de transition pour calmer le jeu après le scandale Sandrine Trainer.
Faire oublier Sandrine Trainer
La radio publique avait besoin de remplir le siège laissé vacant par Sandrine Trainer. Cette dernière était partie avec pertes et fracas et ses méthodes brutales faisaient tache dans une radio qui a pour slogan « l’esprit d’ouverture ». Démissionnaire avant même le résultat d’un audit mené par un cabiner extérieur, elle avait été épinglée par le journal Libération.
Partie le 24 janvier, Sandrine Trainer ne manquera pas vraiment aux équipes de France Culture mais son départ a été l’occasion de nombreuses rumeurs. Mercredi 4 avril, la très macroniste Sibyle Veil, Présidente-directrice générale de la Radio France annonçait la nouvelle, coupant court aux bruits de couloir et prenant tout le monde à contre-pied alors qu’Emelie De Jong ne faisait pas partie des « papabile » de la radio publique. Cette dernière devra s’atteler à recoller les morceaux avec les 174 collaborateurs qui travaillent dans la maison et ont supporté Sandrine Trainer quelques huit années !
Maintenir les résultats
Si la sortante avait des qualités humaines contestables, elle a eu pour mérite de hisser la radio à un score d’audience tout à fait honorable selon Médiamétrie. En premier lieu, Emelie De Jong devra élaborer la grille de rentrée, la grille de l’été ayant été assurée par l’intérimaire Florian Delorme.
Le profil de la nouvelle venue semble rassurant pour les salariés : elle serait considérée comme une personnalité positive et volontaire par ses anciens collègues d’Arte.
Néanmoins celle qui débarque de la télévision franco-allemande où elle était directrice des programmes n’a jamais fait de radio… Pas grave pour Sibyle Veil qui estime que « Emelie De Jong est une vraie femme de culture » vantant la proximité de France Culture et Arte, « deux chaînes sœurs ».
Parmi les tâches qu’aura à accomplir la nouvelle patronne, on retrouve également la création d’une « grande alliance de la connaissance avec les institutions culturelles, intellectuelles et universitaires, et dont France Culture doit être le fer de lance ».
Née à New York, de nationalité néerlandaise et étasunienne, Emelie De Jong travaillait pour Arte depuis 1994 et y a gravit patiemment les échelons. Elle y connut un succès comme en atteste le site payant Satellifacts. Reste à voir si elle parviendra à récidiver avec France Culture.