L’Ojim est déjà revenu sur les compte-rendus violemment arbitraires du Midi Libre sur les Rendez-vous de Béziers organisés par son maire Robert Ménard. On pouvait mettre cette partialité et cette mauvaise foi sur la politique locale, Jean-Michel Baylet régnant sur la PQR de la nouvelle région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et voyant d’un mauvais œil un maire allié au Front National. Las, le service public ne rattrape pas le Midi Libre. Exemple en suivant les journaux du matin de France Culture le 30 mai. Les caractères en gras sont de la rédaction de l’Ojim.
Dès 6h40 le Journal des idées commence fort « Éditorialistes et pamphlétaires de tous bords auront fomenté la guerre civile un week end durant à l’abri de la grande verrière du Palais des Congrès de Béziers ». Bigre. Le journal de 7h remet une couche en évoquant via un reportage de Christine Moncla un obscur conflit entre la mairie et un artiste inconnu. Verbatim. « …évoquons le nouveau rendez-vous pour Robert Ménard le maire de la ville, l’élu est en effet poursuivi pour spoliation par le Tribunal de Grande Instance de Marseille. C’est un artiste peintre Jean Pierson qui l’accuse de lui avoir volé son projet de fresque urbaine, Christine Moncla l’a rencontré à Béziers ».
S’ensuit un entretien avec l’artiste se plaignant de ne pas avoir été retenu (après appel d’offres) pour un projet de fresque urbaine dont il dit avoir été l’initiateur. L’artiste ajoute « Je ne dirais pas que j’avais le moindre droit ni la moindre priorité » mais conclut pourtant : « pour moi c’est un vol ». Point d’orgue pour faire pleurer dans les chaumières : « L‘artiste écœuré et inquiet pour son avenir professionnel envisage lui de quitter cette ville dont il était tombé amoureux il y a dix ans ». Pleurez bonnes gens, le vilain maire prive de son pain le gentil artiste amoureux et le contraint à l’exil.
Pourquoi donner tant d’importance à un conflit microscopique et local à l’occasion d’un événement politique dont on peut penser ce que l’on veut, sinon par pure intention de nuire ? France Culture ici n’est pas dans l’information mais dans le formatage des esprits et Christine Moncla ne se comporte pas en journaliste mais en militante. À quand la relecture de la charte de Munich ?