Viré de France Inter en juin dernier, François Rollin revient à la charge contre ses anciens employeurs.
Interrogé sur son spectacle, « Le professeur Rollin se rebiffe », sur lemonde.fr, celui-ci est revenu sur son éviction brutale. « Je ne m’y attendais absolument pas. Il n’y a pas eu le moindre coup de semonce. Tout au long de l’année, les commentaires étaient élogieux. Lorsque la direction m’a convoqué avant l’été, je pensais qu’elle voulait me changer de jour. J’étais vraiment loin du compte », a‑t-il expliqué, toujours stupéfait.
D’après lui, il n’était « pas assez bien-pensant pour Patrick Cohen », le boss de la matinale coutumier des listes noires de « cerveaux malades ». Et Rollin d’ajouter : « C’est très difficile de savoir ce que lui en pense parce qu’il s’est montré, sur cet épisode, d’une grossièreté et d’une lâcheté insoupçonnables. Il ne m’a pas dit un mot, ne m’a pas envoyé ou fait passer le moindre message, le moindre SMS. Même pas le minimum de la courtoisie. Mon estime pour ce garçon en a pris un coup. »
Plus loin, l’ancien chroniqueur rappelle qu’il n’est pas « l’homme de l’indignation sur commande » et qu’il refuse d’agiter « à chaque instant le spectre de l’amalgame et de la stigmatisation », à l’instar d’une Sophia Aram qui « se répand en discours compassionnels sur la banlieue et les pauvres musulmans stigmatisés ».
Concernant François Morel, autre chroniqueur de la matinale, « il est indéboulonnable », estime François Rollin. « C’est pourquoi il s’est permis de faire une chronique sur mon départ qui est un modèle de solidarité et de finesse », conclut-il. Au final, France Inter n’aura été qu’une « péripétie », un épisode au goût amer.
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