France Médias Monde, bien que ses dirigeants et collaborateurs s’en défendent, c’est un peu la voix de la France à l’étranger avec France 24 et ses quatre langues de diffusion à la télévision, Radio France International (RFI) à la radio avec ses bulletins en quinze langues plus le français et MonteCarlo Doualiya, station de radio en langue arabe, rattachée à France Médias Monde en 2012.
Quatre candidats plus une candidate
Outre Marie-Christine Saragosse, candidate défendant son poste, quatre candidats s’affrontent :
- Un ancien de la rédaction de France 24, Sylvain Attal, écarté en 2017 par la titulaire actuelle.
- Un ancien cadre de l’Agence Française de Développement (AFD), David Hivet.
- Un adjoint à la francophonie à la mairie de Paris, Arnaud Gatcha.
- Un entrepreneur proche de LREM, Pierre Etienne Pommier.
Un malaise éthique et diplomatique
Des motions de défiance ont été émises contre les directions de France 24 et de RFI en 2021 et 2022, suivies parfois de grèves. En cause, le refus de certains d’être la « voix diplomatique de la France », ce qu’ils sont pourtant en réalité au moins en partie, financés par l’argent public pour émettre vers l’étranger. Des conflits ont éclaté autour des cartes du Sahara occidental intégré au Maroc et disputé par des sahraouis soutenus par l’Algérie. Mais aussi autour du Burkina-Faso avec le risque d’une suppression d’antenne localement en cas d’article trop hostile à la junte au pouvoir.
De bons chiffres pour Saragosse
La sortante qui gère quelques 1800 personnes plus quelques centaines de correspondants à l’étranger (souvent payés par des prestataires) pourra s’appuyer sur de bons chiffres d’audience qui ont doublé en dix ans et une augmentation des vidéos et des podcasts bien que certains lui reprochent une certaine timidité sur le numérique. Verdict le 23 janvier 2023 au plus tard.
Voir aussi : Les subventions d’InfoMigrants sauvent la mise de France Médias Monde