Le virus, un climat politique incertain, ont eu raison du grand service des médias publics à la française style BBC qui devait naître en 2023. Le poste de président de France Télévisions en devient plus attractif.
De deux ans, le mandat passe à cinq ans
Initialement le nouveau président (à partir de juillet 2020) devait être désigné par le CSA pour deux ans en attendant la création de la holding regroupant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA. Le président de la nouvelle holding aurait alors choisi les dirigeants des quatre entités. Ce projet est remis sine die.
Alors que le président devait exercer un petit mandat de deux ans, ce changement induit un allongement de mandat : cinq ans, éventuellement renouvelable. De quoi aiguiser des appétits.
Du monde sur la ligne de départ
L’actuelle présidente Delphine Ernotte, celle qui déteste les hommes blancs de plus de 50 ans, est candidate à sa propre succession. Le patron du syndicat des journalistes (SNJ) de la maison est officiellement sur les rangs comme (officieusement) l’ancien directeur de RTL, Christopher Baldelli. Un certain Monsieur Pommier, conseiller numérique du groupe LREM à l’Assemblée Nationale a manifesté son intérêt mais le contexte politique lui est peu favorable. D’autres candidats vont se manifester pour un poste prestigieux mais exposé. Le nouveau président du CSA, Roch-Olivier Maistre, un juppéiste à l’échine très souple, devra faire preuve de diplomatie dans son choix.