L’hebdomadaire Challenges présente cette semaine un très intéressant comparatif entre la gestion de la BBC et celle de France Télévisions. Une chose est sûre : la comparaison n’est pas à l’avantage du groupe public français !
En effet, nos deux enquêteurs, Marc Baudriller, chef de rubrique médias, et Jean-Baptiste Diebold, mettent ainsi côte à côte « la cure d’austérité martiale de la Beeb » (-20% du budget annuel d’ici à 2007) et « l’incroyable gabegie qui mine France Télévisions ». Et de dénoncer les rapports alarmants restés sans suite, les plans d’économie qui n’aboutissent pas, les « mesurettes », le « saupoudrage » etc.
A France Télévisions, la masse salariale est un poids considérable pour les finances du groupe. Elle « représente 17% du budget de France 2, 27% de celui de France 3, et 60 à 80% du budget de France O », la chaîne d’outre-mer. Alors que deux coûteux plans de départ à la retraite ont été mis en place, on constate, paradoxalement, « une augmentation globale des effectifs » et un trop grand nombre de cadres ! En cause, parmi d’autres, la « culture du placard […] ancienne à France Télévision ». Un exemple est même donné, par un délégué syndical SNJ : au service des sports « on compte 33 reporters pour 26 cadres » !
A cela, il faut ajouter des investissements hasardeux. Et nos journalistes d’illustrer leurs propos par le magazine “Avant-premières”, « poussé par le lobby de la diversité », qui a « battu un double record de coût – 200 000 euros par épisode – et de faible audience ».
Pour les enquêteurs, la cause de ces difficultés est à chercher notamment dans le « manque de courage au plus haut niveau », c’est à dire dans les sphères politiques.
Source : Challenges — Crédit photo : capture d’écran www.challenges.fr