L’affaire du « mur des cons » a déjà plus de trois ans : un journaliste de France 3 Clément Weill-Raynal avait filmé dans le local du Syndicat de la magistrature un panneau syndical où étaient désignés comme « cons » des hommes politiques, des journalistes mais aussi deux pères de victimes : le général Schmitt père de la jeune Anne-Lorraine assassinée en 2007 et Jean-Pierre Escarfil père de Pascale tuée par Guy Georges en 1979. Tout en élégance…
D’une manière apparemment paradoxale mais au fond logique si l’on considère leur engagement idéologique ce sont les syndicats de journalistes qui ont dénoncé Clément Weill-Raynal. C’est Joy Banerjee chef de file de la CGT France 3 qui a réclamé un conseil de discipline et une sanction contre Weill-Raynal « qui a sali la rédaction ». Le SNJ apporta son soutien… non au journaliste mais au Syndicat de la magistrature. Le journaliste sera finalement sanctionné par sa direction.
Weill-Raynal portera plainte pour injures publiques contre la présidente du Syndicat de la magistrature. Entre pressions politiques et manœuvres dilatoires, Françoise Martres avait réussi à échapper au procès en se pourvoyant jusqu’à la Cour de Cassation. La Cassation vient de rejeter le 29 novembre 2016 son appel et Françoise Martres passera en correctionnelle. Compte tenu des délais administratifs, plus de quatre ans se seront écoulés entre l’affaire et la future réunion du tribunal qui jugera de la plainte. Quatre ans pendant lesquels Françoise Martres n’aura pas eu une seule parole de regrets, pas une parole d’excuses aux parents des victimes.
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