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Gény infos vendu fin novembre

2 novembre 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Gény infos vendu fin novembre

Temps de lecture : 3 minutes

La mise en vente de sa filiale Gény infos (Geny.com, Genybet.fr, Gény courses) par le Pari mutuel urbain (PMU) ne traîne pas. Sans doute est-ce la conséquence du changement de PDG au PMU fin septembre.

Xavier Hürs­tel, l’an­cien directeur général pro­mu prési­dent à la place de Philippe Ger­mond, souhaite stop­per rapi­de­ment ce cen­tre de coûts. Gény infos a enreg­istré env­i­ron cinq mil­lions d’eu­ros de pertes par an depuis 2010 (pour 10 mil­lions d’eu­ros de chiffre d’af­faires), essen­tielle­ment en rai­son du lance­ment en sep­tem­bre 2011 du quo­ti­di­en Gény cours­es (8000 exem­plaires en 2013, selon l’édi­teur). Du coup, la remise des offres de repris­es sera effec­tive le 15 novem­bre, nous a pré­cisé une source proche du dossier. Les négo­ci­a­tions exclu­sives avec l’un des can­di­dats en lice devraient démar­rer dès la fin novem­bre ou au plus tard début décembre.

Ils étaient trois au démar­rage de l’opéra­tion de ces­sion, amor­cée à la ren­trée. Turf édi­tions (Paris turf, Tier­cé mag­a­zine, etc.), Zeturf.fr, ain­si que Gérard Augustin Nor­mand. L’an­cien PDG de la société de bourse Riche­lieu finance, qu’il a reven­du en 2008 pour 200 mil­lions d’eu­ros env­i­ron, s’é­tait lui-même posi­tion­né sur Turf édi­tions en 2013. Sans rem­porter l’af­faire, finale­ment cédée par le fonds d’in­vestisse­ment Mon­tagu pri­vate equi­ty à son directeur général, Jacques Hen­ry Eyraud. Augustin Nor­mand, qui pos­sède une écurie de chevaux de course, se serait retiré cette fois volon­taire­ment de Gény infos.

Les deux autres pos­tu­lants sont en train d’affin­er leur offre prenant en compte une inté­gra­tion de l’en­tre­prise (50 salariés et 50 pigistes). Zeturf.fr, société de paris hip­piques basée à Malte, sem­ble le moins armé pour être retenu par le PMU. Out­re sa local­i­sa­tion hors de France, la société fondée par Emmanuel de Rohan-Chabot n’a aucune expéri­ence de la presse écrite. Dif­fi­culté sup­plé­men­taire, le quo­ti­di­en Gény cours­es est imprimé sur les press­es du groupe Ric­cobono, au Trem­blay en France, par des ouvri­ers du Livre CGT. Le moin­dre écart peut être lourd de con­séquence pour un titre exclu­sive­ment dif­fusé au numéro. Zeturf.fr devra donc fatale­ment trou­ver un asso­cié pour gér­er le quo­ti­di­en Gény cours­es. Sauf à l’arrêter.

Turf édi­tions, lui, maîtrise par­faite­ment ces rouages. Le groupe, qui détient le quo­ti­di­en Paris turf (DSH OJD 2013–2014 : 43 362 exem­plaires, ‑8,4%) et les Edi­tions en direct à Aix en Provence (Bil­to, Tier­cé mag­a­zine), pèse pour 90% du marché de la presse hip­pique française. Il réalis­era 45 mil­lions d’eu­ros de recettes en 2014. Cette posi­tion ultra leader et son assise finan­cière sont certes des avan­tages de nature à ras­sur­er un vendeur pressé de céder un act­if défici­taire. Les rela­tions houleuses du PMU et de Turf édi­tions pour­raient néan­moins com­pli­quer la donne. L’or­gan­isme éta­tique, qui détient 100% de Gény infos depuis 2010, avait d’ailleurs lancé Gény cours­es en 2011, essen­tielle­ment con­tre Paris turf, jugé trop monopolistique.

Crédit pho­to : vincekg via Flickr (cc)

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