Laura Ingraham dont nous avions parlé en décembre 2017 est une des vedettes (d’inspiration chrétienne) de la chaîne américaine Fox News, attirant téléspectateurs et recettes publicitaires. Trop confiante au centième jour du succès — fulgurant — de son émission sur Fox News (The Ingraham angle), la fondatrice du site Cristiano-conservateur Lifezette s’est laissée aller à tweeter le 28 mars que l’étudiant David Hogg, rescapé de la tuerie de Parkland et nouvelle star anti-NRA des grands médias, avait pleurniché pour avoir vu sa candidature refusée sur dossier par quatre universités.
Soros à la manœuvre
Dans la nuit Hogg fut pris en charge par un organe affilié à George Soros, Media Matters. Une liste des annonceurs du Ingraham angle fut établie et publiée par Media Matters, cependant que Hogg lançait un appel au boycott auprès de ses troupes en dépit des excuses d’Ingraham. Les médias ont pris le relais, et s’est ensuivie une avalanche de désistements publicitaires.
Cette campagne ici résumée se situe dans le droit fil des interventions précédentes menées contre Fox News (et Breitbart, qui depuis est victime d’une hémorragie publicitaire). Depuis l’élection présidentielle, Fox écrase les grands médias dans la plupart des tranches d’heures su petit matin et de la soirée. Les émissions Fox and Friends, Tucker Carlson Tonight, Hannity, The Ingraham Angle, et Fox News @ Night servent à Trump de lien avec la population et fonctionnent principalement comme son « laboratoire à tweets », ce qui explique ainsi partiellement ses fréquents revirements en fonction du pouls de la vox populi.
Intimidation économique
Ingraham n’a jamais mâché ses mots sur Soros ou ses équivalents qui lui rendent ici la monnaie de sa pièce. Après la bataille des algorithmes antipopulistes, voici maintenant le plan d’intimidation économique de la famille Murdoch, propriétaire de Fox New. Les fils Murdoch avaient déjà lâché le fondateur de Fox News, Roger Ailes sur une affaire de harcèlement. Puis O’Reilly, la locomotive du soir, avait sauté pour les mêmes raisons. Hannity avait lui aussi été à deux doigts de disparaitre il y a un an. Et voici maintenant Ingraham, pour qui les néoconservateurs ne vont pas pleurer, considérant son scepticisme à l’égard de l’actuelle russophobie médiatique, ayant de surcroit ricané à l’ antenne sur l’hypocrisie américaine en matière d’intrusions électorales à l’étranger.
La direction de la chaîne semble soutenir Ingraham, ne voyant dans la campagne que de l’intimidation. On verra… donnons le mot de la fin au site Legal Insurrection : il s’agit d’une campagne globale de grand remplacement médiatique. Bref une nouvelle révolution culturelle à la Mao avec Soros en tant que grand timonier et encore plus grand trésorier.
Crédit photo : Gage Skidmore via Flickr (cc)