Le monstre Google, le G des redoutées GAFAM est devenu tentaculaire, actif par son moteur de recherche et de référencement mais aussi dans la médecine, le téléphone, le véhicule autonome, l’informatique en nuage (cloud), l’intelligence artificielle et bien d’autres domaines. Si 2018 a vu quelques incidents de parcours, les résultats sont époustouflants voire inquiétants pour certains qui y voient un abus de position dominante.
2018, quelques embûches, Google qui pleure
En octobre 2018 nous analysions l’échec de Google+, lancé en 2011 pour concurrencer Facebook. De nombreuses failles techniques ont permis à des hackers d’aspirer les données de 500.000 utilisateurs sans que l’on sache exactement qui était concerné et jusqu’à quel point. Ces difficultés ont entrainé la disparition de Google+, programmée à l’été 2019.
En parallèle Google (qui a financé le Decodex du Monde pour un montant qui reste inconnu), renforce sa politique de censure, tout en finançant L’Humanité via son fonds d’aide à la presse et se trouve derrière Cross Check, nouvel instrument de pré-censure à ambition mondiale.
Convoqué au Congrès américain plusieurs fois pour s’expliquer à la fois sur de possibles intrusions russes et le respect de la vie privée de ses utilisateurs, la société a aussi écopé d’une amende de plus de 4 milliards d’euros par l’Europe pour entrave à la concurrence. L’affaire suit son cours et nul ne peut dire quand et dans quelle proportion cette amende sera payée, ni si elle sera jamais réglée.
2018 côté finances, Google qui rit
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, 137 milliards de dollars de chiffre d’affaires (plus de 110 milliards d’euros) en progression de 23%. Et un peu plus de 30 milliards de dollars de bénéfices, beaucoup plus que doublés. Au même moment la firme de Moutain View investit massivement. Plus de 19000 personnes ont été recrutées en un an. La société a créé ou est en train de créer de nouveaux « campus » à New-York et à Nashville, construit de nombreux centres de données, attaque les positions d’Amazon dans l’informatique décentralisée.
Même si la marge opérationnelle a un peu baissé de 24% à 21% (entraînant un léger retrait du cours de bourse), les ambitions d’Alphabet demeurent intactes. Comme ses menaces sur la vie privée et contre la liberté d’expression.