Le solstice d’été du 21 juin 2023 n’a pas été favorable aux propriétaires du quotidien régional Sud Ouest, dont les journalistes se sont mis en grève pour répondre à des mesures de restrictions budgétaires.
Un groupe puissant localement
Le grand quotidien de Bordeaux règne sur une multitude de titres : L’Éclair, L’indépendant, Le Journal de Millau, La Dordogne libre, La Charente Libre etc. Toujours détenu majoritairement par la famille Lemoine, la nouvelle direction veut imposer sa marque vers plus de numérique tout en faisant des économies. Avec quelques difficultés.
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Les prix s’envolent, l’équipe rétrécit
Sud Ouest — au même titre que ses confrères — n’échappe pas à l’inflation qui frappe les secteurs du papier et de l’énergie. La direction prévoit plus de 3M€ de déficit en 2023.
Pour pallier au moins partiellement cette perte, le directeur général du groupe Nicolas Sterckx a présenté un certain nombre de mesures d’économies : gel des embauches, moindre recours aux CDD (une dizaine de postes). Au même moment, le prix du journal passe de 1, 40€ à 1,50€… avec un peu moins de pages.
Sud Ouest emploie 250 journalistes, revendique 100.000 abonnés papier (en baisse), 40.000 abonnés numériques (en hausse). La diffusion totale du titre est la deuxième de la PQR (presse quotidienne régionale) derrière Ouest France avec 200000 exemplaires.