Le mouvement de grève prévu ce mardi 18 décembre 2012 à France Télévisions a été « très bien suivi » selon les syndicats et « significatif » selon la direction.
L’appel avait été lancé par les syndicats pour protester contre le plan d’économies imposé par la réduction de la dotation de l’État, impliquant 85 millions d’euros de budget en moins et environ un millier de départs volontaires. Les négociations sont en cours entre le ministère de la Communication et la direction de la chaine autour du Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM).
« C’est un mouvement significatif qui traduit l’inquiétude d’une partie des salariés dans un contexte économique difficile », a estimé Philippe Papet, directeur général des ressources humaines de France Télévisions. « Ce mouvement de grève, c’est un gros coup de colère autant envers la direction de la tutelle qu’envers la direction. La tutelle parce qu’elle impose la baisse de budget, la seconde parce qu’elle met en place un plan d’économies drastique », a de son côté dénoncé Marc Chauvelot, secrétaire général du SNRT-CGT.
Au cours de cette grève, plus de 200 salariés s’étaient rassemblés devant le siège de France Télévisions en brandissant des slogans tels que : « Sarko m’a tuer, Hollande m’enterre », ou encore : « Filippetti : moins belle la vie ». Selon la direction, le taux de grévistes était de 23,8 %. Antoine Chuzeville, secrétaire adjoint du comité central d’entreprise, a quant à lui avancé un chiffre de 50% pour les journalistes et un taux encore supérieur pour les autres métiers.
Ce mardi, plusieurs programmes ont été perturbés dont le magazine « C’est à vous » sur France 5, « Soir 3 », « Midi en France » et « Ce soir (ou jamais !) » sur France 3 ou encore « C’est au programme » sur France 2.
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